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Les Panama Papers et l'affaire Guérini

Publié le | par SibiryaKurdu | Nombre de visite 116

Les montages du clan Guérini

LE MONDE | 05.04.2016 à 14h42 | Par Simon Piel

Encalminée par de multiples recours exercés par plusieurs mis en cause, la tentaculaire affaire Guérini, qui a fait trembler le tout-Marseille ces dernières années, a elle aussi fait étape au Panama, dans les précieux livres de comptes de la société Mossack Fonseca.

Le juge Charles Duchaîne aujourd’hui chargé de l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc) avait déjà mis au jour l’essentiel des circuits financiers offshore empruntés par les différents protagonistes de l’affaire.

Il s’agissait alors pour les intéressés de faire sortir des fonds issus de marchés truqués surfacturés portant sur des projets immobiliers, des marchés de gardiennage, des maisons de retraite médicalisées, la gestion de décharges, ou encore celle de ports de plaisance départementaux. Une opacité organisée pour mieux dissimuler autant d’infractions par ailleurs révélatrices des liens entre le grand banditisme local et la classe politique. Cet argent détourné était ensuite réinvesti dans d’autres projets. Des liens forts avec les Guérini

De nombreux protagonistes de l’affaire apparaissent dans les « Panama papers ». C’est par exemple le cas de l’ancien dirigeant la société ABT, Patrick Boudemaghe, d’où est partie l’affaire. Selon les données auxquelles Le Monde a eu accès et qui viennent confirmer l’enquête judiciaire, cet entrepreneur, proche d’Alexandre Guérini et de Bernard Barresi, possède alors un mandat de gestion sur cinq sociétés, enregistrées entre le 7 décembre 2006 et le 23 avril 2007. Delta Real Estate Group, Kenos, Islington Associates, Lamballe ou encore Tarlac Business seront toutes liquidées à partir de janvier 2010 et les mois qui suivront, soit un mois après les révélations par la presse de l’existence d’une enquête judiciaire sur le système Guérini.

Dans la société Tarlac, créée comme les autres par le cabinet luxembourgeois Meester, M. Boudemaghe n’est pas le seul à avoir un mandat de gestion. C’est le cas aussi de Damien Amoretti, le deuxième dirigeant de la société marseillaise ABT, qui était par ailleurs actionnaire à 49 % de la SMA Vautubière, présidée par Alexandre Guérini.

Le 23 janvier 2014, dans une note de synthèse transmise aux magistrats, le service national des douanes judiciaires (SNDJ) notait « que les relations particulières entre les décideurs publics et Patrick Boudemaghe, Bernard Barresi et Alexandre Guérini sur d’autres dossiers pourraient expliquer la capacité de la SARL ABT a remporter des marchés publics au sein d’autres collectivités territoriales ». Une opacité organisée

Toutefois, on retrouve quelques sociétés dont la justice a établi qu’elles étaient liées à Alexandre Guérini. C’est le cas par exemple de Farman Inc, immatriculée au Panama, en mars 2006, et dont le compte no 485264 aux îles Vierges britanniques a reçu de l’argent avant que celui-ci ne soit ventilé auprès de ceux qui avaient concouru à truquer les marchés. Une autre société, baptisée Deliboz, créée elle aussi en mars 2006, et dont l’enquête judiciaire a établi qu’elle remontait à Bernard Barresi, apparaît elle aussi. Mais c’est encore une fois l’avocate luxembourgeoise Véronique de Meester qui possède une procuration. Devant les enquêteurs, elle avait indiqué ne pas avoir connaissance du dessous des montages financiers.

Preuve ultime de l’efficacité de ces circuits financiers, ni les noms de Barresi ou de Guérini ne figurent dans les documents de Mossack Fonseca. Tous sont aujourd’hui mis en examen pour blanchiment en bande organisée.Source : http://www.lemonde.fr/panama-papers/article/2016/04/05/panama-papers-les-montages-du-clan-guerini_4896191_4890278.html

Pour rappel : Scandale des frais de justice de Jean-Noël Guérini : une pétition citoyenne est lancée

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