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REVUE DE PRESSE DU 27 SEPTEMBRE 2017

Publié le | par Dilek, Pakize | Nombre de visite 441
REVUE DE PRESSE DU 27 SEPTEMBRE 2017

L’équipe tient à souligner que les informations émises dans cette revue de presse ne reflètent pas nécessairement son opinion. Nous nous adressons à un public qui souhaite connaître les sujets traités par les médias francophones relatifs à la Turquie.

Il est rare de voir la Turquie et les pays de la région accorder leur violon ; mais là ils sont unanimes, ils ne veulent pas d’un Etat kurde ! A l’exception d’Israël, Ils sont tous hostiles à la tenue du référendum d’indépendance dans le Nord de l’Irak. Ankara redoute l’effet boule de neige car la majorité des Kurdes de la zone se trouve sur le territoire turc, de plus il s’inquiète d’un regain de violences du PKK qui menacerait la sécurité du pays.

L’ORIENT LE JOUR, journal francophone libanais nous informe que jeudi dernier Ankara, Bagdad et Téhéran ont prévenu les autorités du Kurdistan irakien des sanctions à venir s’il n’annulait pas le référendum. Le président turc Recep Tayyip Erdoğan lors d’un discours à l’ONU a déclaré "Ignorer la position claire et résolue de la Turquie sur ce sujet pourrait mener à un processus qui priverait le gouvernement régional du Kurdistan irakien des opportunités dont il bénéficie actuellement".

Aaron Stein, chercheur au centre de réflexion Atlantic Council estime dans LA LIBRE BELGIQUE que "Les actions d’Ankara montrent clairement que le départ d’Assad n’est plus une priorité pour elle et qu’elle privilégie désormais l’intégrité territoriale de la Syrie". Il explique que "Cela s’inscrit clairement dans le cadre de ses efforts destinés à empêcher le pouvoir de facto exercé par les Kurdes au Rojava (nord de la Syrie) de devenir une réalité reconnue".

L’hebdomadaire LEPOINT revient sur les tensions entre la Turquie et ses pays voisins l’Iran et l’Irak. A ce propos, Ali Vaez, spécialiste de l’Iran à l’International Crisis Group déclare à l’AFP "Bien qu’ils aient essayé d’œuvrer ensemble face à des sujets de préoccupation communs, de profondes suspicions que chaque partie nourrit sur les ambitions de l’autre les ont empêchés de conclure un arrangement susceptible d’éteindre les conflits régionaux". D’autre part les autorités du Kurdistan irakien sont un partenaire économique de la Turquie depuis quelques années ; c’est un grand marché pour la Ankara, 10 milliards de dollars par an précise David Romano, professeur de politique du Proche-Orient à l’université d’Etat du Missouri aux Etats-Unis. Mais le pétrole du Kurdistan irakien passe par la Turquie et débouche dans le port de Ceyhan c’est pourquoi "la Turquie est en mesure d’infliger des dégâts significatifs aux Kurdes irakiens si elle le souhaite" souligne David Romano. Cependant selon le professeur "La Turquie fait beaucoup de bruit contre le référendum mais c’est surtout pour apaiser la composante nationaliste de l’électorat du parti au pouvoir".

L’EXPRESS estime qu’Ankara est le plus concerné par le référendum car 550.000 des 600.000 barils par jour produits par le Kurdistan irakien sont exportés via Ceyhan. Il peut ainsi brandir la menace de fermer l’oléoduc, car selon un rapport de la Banque mondiale, ces revenus pétroliers représentent l’essentiel des ressources du Kurdistan irakien. Néanmoins Ruba Husari, spécialiste du pétrole irakien se demande "Jusqu’à quel point la Turquie est-elle prête à aller pour empêcher qu’il y ait un État kurde à ses frontières ?"

EURO NEWS rappelle que depuis 1991, la région du nord de l’Irak est émancipé. Najmaddin Kareem (union patriotique du Kurdistan) ajoute “contrairement à l’Irak actuel, le Kurdistan a prouvé qu’il a toujours respecté les droits de toutes les communautés. Au Kurdistan, il y a des écoles pour les turkmènes, pour les chrétiens, pour les arabes”. Contre l’avis des dirigeants de la région et des Etats Unis, le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani affirme sa volonté de tenir le référendum.

Cependant L’ORIENT LE JOUR donne un autre son de cloche en se focalisant sur un village chrétien du nom d’Alqosh, à 50 km au nord de Mossoul. Après l’Etat Islamique, les habitants redoutent les Kurdes. Ils craignent que le référendum les dirige vers un régime dictatorial. Les autorités du gouvernement régional kurde (GRK) veulent aussi organiser le référendum dans des "territoires disputés" à savoir la bourgade chrétienne, ainsi que toute une partie du nord de la province de Ninive. Le GRK va mettre en place des bureaux de votre à Sinjar (le principal foyer de la communauté yazidie) et Kirkouk (la cité pétrolifère). Pour Washington c’est de de la provocation et facteur de déstabilisation car ces "zones disputées" rassemblent des minorités ethniques et religieuses, notamment des Turkmènes, des chrétiens assyriens et chaldéens, des yazidis, des Kakais et des Shabaks. « Les victimes de la campagne d’arabisation menée par Saddam Hussein devraient avoir la possibilité de revenir et de reconstruire l’histoire de leur communauté" souligne un rapport de 2009 de l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW). Cependant ce passé ne justifie pas non plus que la région soit exclusivement sous l’emprise d’un seul groupe ethnique (autorités kurdes) explique le rapport. Les minorités des "zones disputées" ne veulent pas être sous l’hégémonie kurde, comme le confirme Amil Qoda, membre du Parti communiste d’Alqosh " Nous croyons fermement que chaque peuple a droit à l’autodétermination. Mais tenir ce scrutin ici est illégal. Nous refusons d’être intégrés au Kurdistan ». Selon Kaldo Ramzi, membre du bureau politique, le GRK a basé sa propagande à destination des chancelleries européennes sur base de la protection des minorités ethniques et religieuses.

Le quotidien L’ORIENT LE JOUR est certain de la victoire du "oui" à l’indépendance du Kurdistan irakien. Le référendum s’est tenu le 25 septembre, les résultats définitifs seront annoncés dans les 72 heures. Le ministre turc des Affaires étrangères a déclaré qu’il ne reconnaîtrait pas le référendum et jugerait son résultat invalide.

Concernant le référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien, RTBF, la radio belge estime que Plus de 90% des électeurs du Kurdistan irakien soutiennent l’indépendance de cette région autonome au nord de l’Irak. Selon la commission, la participation s’élève à 72%. Il y aurait 5,3 millions d’inscrits sur les listes. Ce scrutin embarrasse les Etats-Unis, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit "préoccupé face aux conséquences potentiellement déstabilisatrices du référendum".

Elections allemandes sous tension

RFI précise qu’environ 1 million de personnes d’origine turque ont le droit de vote et peuvent voter dimanche 24 septembre. Erdoğan, le président turc les avait appelés à ne donner leur voix ni au CDU ni au SPD ni pour les Verts qui ont voté la reconnaissance du génocide arménien. Ainsi ces élections allemandes se sont passées difficilement pour les 11 députés germano-turcs de la Bundestag, qui ont reçu des menaces aussi bien des Turcs que des Allemands. Comme le reconnait Azize Tank, une élue du parti de la gauche radicale Die Linke qui ne renouvelle pas son mandat « Oui, évidemment j’ai souvent été menacée, mais je ne m’occupe pas de savoir si Erdoğan fait de la surenchère. Ce qui est important pour moi, c’est comment on peut soutenir l’opposition démocratique. Je n’accepte pas ce qu’Erdoğan veut faire de la Turquie ».

FRANCE24 s’intéresse à une rue de Cologne bien célèbre en Allemagne : la Keuptstrasse. Elle est surnommée « la petite Istanbul ». Dans cette rue, on ne trouve que des commerces turcs, des restaurants, des boutiques diverses et variées. Pour le grand plaisir des Turcs on n’entend parler que cette langue. Ces derniers temps les relations tendues entre l’Allemagne et la Turquie mettent mal à l’aise les Turcs d’Allemagne et surtout ceux inscrits sur les listes électorales. Depuis l’attentat en 2004 dans cette rue, perpétré par un groupe néo-nazi, les commerçants turcs tentent de faire revenir une clientèle allemande "de souche". Ils ne veulent pas rester dans cet entre soi imposé souligne l’article et le syndicat d’initiative dont la représente est Meral Sahin multiple les initiative pour redorer l’image de la Keuptstrasse. Elle regrette par ailleurs que les critiques envers le président turc se sont transformées en critiques contre un pays entier. Malgré des idéologies politiques différentes et leur vote, les commerçants turcs de cette rue s’inquiètent des conséquences de la mauvaise entente germano-turque sur leur commerce et la communauté turque.

Et pendant ce temps-là en Turquie...

LE COURRIER INTERNATIONAL reprend un article du journal L’Orient Le Jour qui explique la volonté du gouvernement turc de valoriser le passe glorieux ottoman ; ce qui séduit les classes populaires et rurales. Un empire qui a régné durant 600 ans et s’est étendu à son apogée sur les continents asiatique, européen et africain. Différents moyens sont mis en place afin de faire revivre le passé ottoman, tels que des manifestations et célébrations publiques, la lutte traditionnelle turque où les athlètes s’enduisent d’huile pour le combat. Ismail Erdem, le maire de Sancaktepe, district d’Istanbul considère que "C’est la mission de la municipalité que de préserver notre patrimoine culturel”. Mais c’est surtout pour faire plaisir au chef d’état, Recep Tayyip Erdoğan. Les Turcs sont friands des séries tv, ainsi c’est un autre moyen de véhiculer la culture ottomane au grand plaisir des nostalgiques. C’est pourquoi le gouvernement de l’AKP finance des productions partageant la même vision historique que lui. La nostalgie ottomane s’exprime également dans l’espace public et l’architecture comme l’atteste l’architecte Sinan Logie “La mosquée de Çamlica est le symbole du manque de vision en termes de langage architectural contemporain en Turquie. Les autorités ne jurent que par le classicisme”.

Il y a une instrumentalisation de l’Histoire, Edhem Eldem, historien à l’université du Bosphore constate à ce propos que "en Turquie, l’histoire est toujours instrumentalisée, que ce soit par un camp ou par l’autre. Depuis qu’ils sont aux commandes du pays, Erdoğan et son gouvernement cherchent à se présenter comme les descendants légitimes des Ottomans et donc du peuple turc”. Mais selon l’historien "le problème, quand on commence à toujours conjuguer le futur au passé, c’est que cela traduit un manque de vision pour l’avenir”.

L’EXPRESS annonce la libération après 11 mois de détention de Kadri Gürsel, journaliste au quotidien d’opposition Cumhuriyet lundi soir de la prison de Silivri. Le procès des collaborateurs du journal a été ajourné au 31 octobre. A sa sortie il a déclaré "Il n’y a rien à célébrer car des journalistes de Cumhuriyet font face à des accusations injustes et sans fondement. Leur liberté leur a été retirée". Il a affirmé qu’il continuera à écrire malgré un contexte difficile. Certains de ses collaborateurs et employés du journal sont encore détenus et risquent 43 années de prison. Ils sont accusés d’avoir aidé trois "organisations terroristes armées" : le PKK, le DHKP-C et les gülenistes. Devant le tribunal d’Istanbul, un rassemblement a eu lieu et l’on pouvait voir des banderoles avec les inscriptions "la liberté aux journalistes" et "la liberté de la presse ne peut être réduite au silence".

Johann Bihr, chargé de la Turquie au sein de Reporters sans frontières (RSF), signale dans LE MONDE que la Turquie est soumise à une « répression sans précédent » depuis le putsch manqué du 15 juillet 2016. Il décrit la situation désastreuse et pessimiste dans laquelle se trouve la presse turque. Il reste très peu de journaux d’opposition et critique (Cumhuriyet, Birgün et Evrensel de gauche, Sözcü.) souligne le quotidien mais ces derniers ont un très faible tirage. Cependant on voit apparaitre une forme de résistance dans les réseaux sociaux même si le gouvernement use de la répression. La seule manière de venir en aide aux journalistes emprisonnés serait que RSF en appelle à la Cour européenne des droits de l’homme.

LE FIGARO révèle que 14 avocats du Bureau des droits du peuple (HHB), défendant les deux enseignants Nuriye Gülmen et Semih Özakça écroués, en grève de la faim depuis 6 mois, ont été eux même mis en détention préventive. 12 sont accusés d’"appartenance à une organisation terroriste" et deux d’avoir "fondé ou dirigé une organisation terroriste", en l’occurrence le DHKP-C, un groupuscule d’extrême gauche, a annoncé l’agence de presse progouvernementale Anadolu. Le HHB a publié sur son compte twitter "Nous nous organiserons encore plus et notre lutte pour la justice va gagner en puissance !"

Les quotidiens LIBERATION et LA LIBRE BELGIQUE consacrent un article sur la fuite des cerveaux en Turquie. Depuis le référendum du 16 avril dernier avec la concentration des pouvoirs, les jeunes hautement qualifiés souhaitent quitter leur pays. La sociologue Ulas Sunata s’inquiète sur les conséquences économiques, socio-culturelles de ce phénomène. Elle craint un affaiblissement des « valeurs universelles comme les droits de l’Homme" suite à leur éventuel départ. Bien qu’il y ait eu une croissance économique à 5,1% au second trimestre 2017, la Turquie enregistre un taux de chômage à 10,2 des actifs en juin 2017 (dont 20,6% des 15-24 ans) précise le journal. Le chef d’Etat, Recep Tayyip Erdoğan souhaite au plus vite mettre en place des mesures afin "d’empêcher cette fuite des cerveaux, qui ouvre la voie à une désertification de notre monde scientifique et intellectuel ». La situation a empiré souligne le quotidien avec les vastes purges après le coup d’Etat manqué de juillet 2016. L’AFP a interrogé des personnes diplômées qui mettent l’accent sur les conditions de vie qui se dégradent en Turquie et l’absence de perspectives. La sociologue rajoute que « partir implique des risques, et ce sont plutôt les gens diplômés qui peuvent se permettre de les affronter ».

LE FIGARO et L’EQUIPE, le journal sportif transmettent la même information. "Chaud bouillant" et "mémorable" sont les termes utilisés pour qualifier le match entre Fenerbahçe et Beşiktaş. Il y a eu pas moins de cinq cartons rouges et 12 jaunes distribués, assortis de 2 penalties. Le prochain derby d’Istanbul a lieu le 22 octobre entre Galatasaray et Fenerbahçe.

Son règne n’aura duré que quelques heures en tant que reine de beauté. Itir Esen, 18 ans devra rendre sa couronne de Miss Turquie 2017, suite à la publication d’un tweet lancé il y a deux mois et qui a choqué les internautes et la société turque "Ce matin, j’ai eu mes règles pour célébrer le jour des martyrs du 15-juillet. Je commémore ce jour en versant par procuration le sang répandu par nos martyrs" (faisant référence aux 250 victimes du putsch raté de juillet 2016). On ne plaisante pas avec la mémoire des martyrs soulignent LE POINT et LE PARISIEN. Miss Turkey est censée promouvoir et soigner l’image de la Turquie dans le monde, les organisateurs du concours ont de suite réagi en déclarant qu’ils ne pouvaient pas accepter une telle publication. Malgré les excuses de la d’Itir "pour avoir été mal comprise", on a remis la couronne à la dauphine Asli Sümen.

Sources :
http://www.lepoint.fr/monde/la-turquie-et-ses-rivaux-unis-dans-leur-hostilite-a-un-etat-kurde-21-09-2017-2158659_24.php
https://www.lorientlejour.com/article/1073915/referendum-au-kurdistan-ankara-teheran-et-bagdad-envisagent-des-mesures-de-retorsion.html
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/09/21/97001-20170921FILWWW00145-turquie-14-avocats-ecroues.php
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/turquie-erdogan-en-panne-d-influence_1945099.html
http://www.liberation.fr/planete/2017/09/20/turquie-face-a-la-desillusion-la-fuite-des-cerveaux_1597602
http://www.lalibre.be/dernieres-depeches/afp/la-turquie-et-ses-rivaux-unis-dans-leur-hostilite-a-un-etat-kurde-59c37e11cd7025797cb095a9
http://www.lalibre.be/actu/international/turquie-face-a-la-desillusion-la-fuite-des-cerveaux-59c22304cd703b65926e9a45
http://fr.euronews.com/2017/09/20/kurdistan-irakien-erdogan-veut-lannulation-du-referendum
https://www.lorientlejour.com/article/1074388/un-irreductible-village-chretien-en-revolte-contre-le-kurdistan-dictatorial-.html
https://www.rtbf.be/info/monde/detail_referendum-au-kurdistan-irakien-une-tres-large-majorite-pour-l-independance-le-reste-du-monde-inquiet?id=9719277
http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/kurdistan-irakien-assecher-les-revenus-du-petroledepend-de-la-turquie_1946625.html
https://www.lorientlejour.com/article/1074449/debut-du-referendum-au-kurdistan-irakien-laturquie-menace.html
http://www.europe1.fr/international/turquiepoursuite-de-lenvoi-de-troupes-en-irak-etsyrie-3443978
http://sport24.lefigaro.fr/football/etranger/actualites/turquie-cinq-cartons-rouges-12-jaunes-et-deuxpenalties-lors-du-derby-d-istanbul-877696
https://www.tdg.ch/sports/actu/Pluie-de-cartons-lors-du-derby-d-Istanbul/story/17615430
http://www.leparisien.fr/laparisienne/actualites/societe/miss-turquie-dechue-pour-un-tweet-sur-leputsch-23-09-2017-7280997.php
http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/turquie-un-journaliste-remis-en-liberte-4-restent-detenus_1946803.html
tp ://www.lemonde.fr/international/article/2017/09/25/turquie-pres-de-150-medias-ont-ete-fermes-depuis-le-coup-d-etat-rate-de-2016_5191256_3210.html
http://www.courrierinternational.com/article/turquie-lobsession-de-lempire-ottoman
http://www.france24.com/fr/20170922-allemagne-turquie-communaute-petite-istanbul-keupstrasse-election-legislative-merkel
http://www.rfi.fr/europe/20170923-allemagne-campagne-electorale-tendue-deputes-germano-turcs
http://www.rfi.fr/europe/20170925-turquie-erdogan-angela-merkel-Allemagne


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