Sommet Turquie-Iran-Russie pour tenter de "stabiliser" la Syrie
Les présidents russe, turc et iranien, réunis mercredi à Ankara, se sont engagés à accélérer leurs efforts pour ramener la stabilité en Syrie.
Dans un communiqué publié à l’issue d’un sommet à trois consacré à la Syrie, Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan et Hassan Rohani disent leur détermination à accentuer leurs efforts en vue de ramener le "calme sur le terrain" et d’assurer la sécurité des civils dans les "zones de désescalade".
Les trois pays soulignent ainsi leur engagement en Syrie, alors que le président américain Donald Trump vient d’évoquer un retrait à terme des quelque 2.000 soldats américains déployés dans le nord du pays.
Un haut responsable américain a précisé mercredi que le président avait accepté la veille, lors d’une réunion du Conseil national de sécurité (NSC), de maintenir "un peu plus longtemps" le contingent américain en Syrie, même s’il souhaite un retrait rapide.
Le président iranien Hassan Rohani a souligné que l’évolution de la situation en Syrie, où l’armée gouvernementale et ses alliés ont marqué des points ces derniers mois, montrait bien que les Etats-Unis "n’avaient pas réussi à renverser le gouvernement syrien" du président Bachar al Assad.
L’Iran et la Russie sont les alliés de Bachar al Assad, alors que la Turquie a apporté son soutien à certains groupes rebelles syriens.
ROHANI ACCUSE WASHINGTON
L’armée turque a par ailleurs lancé en début d’année une offensive dans le nord de la Syrie, pour chasser de la région d’Afrin les terroristes du YPG, une branche armée du PKK, considérés comme des terroristes par Ankara et ses alliés.
Russes et Iraniens, quant à eux, ont appuyé les offensives de l’armée syrienne dans la Ghouta orientale, à l’est de Damas, et dans la province rebelle d’Idlib (nord-ouest du pays).
Hassan Rohani, lors du sommet, a déclaré que la région d’Afrin devait être remise à l’armée syrienne maintenant que les terroristes du YPG/PKK en ont été chassés, a rapporté la télévision iranienne.
La Turquie et la Russie ont par ailleurs annoncé qu’elles allaient construire un hôpital dans la ville syrienne de Tel Abyad, près de la frontière turque, afin d’accueillir des réfugiés de la Ghouta orientale.
Source : avec Challenges