Sénatrice française : Ce sont les historiens qui doivent évaluer les événements de 1915
« Ce sont les historiens qui doivent évaluer les événements déroulés en 1915 dans les territoires ottomans » a indiqué pour l’APA, la sénatrice de l’Orne Nathalie Goulet, en visite en Azerbaïdjan.
La loi sur la reconnaissance du soi-disant génocide arménien a été adoptée par l’Assemblée Nationale, mais n’a pas été présentée au Sénat, selon Mme Goulet : « Quant à l’adoption par l’Assemblée Nationale, le lobby arménien est puissant en France et la loi a été adoptée sous sa pression. Mais je répète encore une fois ; Ce sont les historiens qui doivent décider sur les événements historiques, non pas les politiciens » a-t-elle martelé.
Les événements de 1914-1922
Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain.
La Turquie et de nombreux historiens rejettent catégoriquement la thèse controversée d’un "génocide" que le gouvernement ottoman aurait perpétré contre la population arménienne de l’Empire. Cette thèse, défendue par les nationalistes arméniens, est aujourd’hui instrumentalisée afin d’exercer des pressions politiques sur la Turquie, notamment pour entraver la perspective de son adhésion à l’Union Européenne.
Avec Victoria Dementyeva – APA