La compagnie turque a officialisé mercredi une commande record de 117 Airbus A320 pour une valeur de 9 milliards de dollars au prix catalogue.
Turkish Airlines avait sorti le grand jeu ce mercredi à Istanbul. Pas moins de deux ministres (Finances et Transports), trois ambassadeurs (France, Allemagne et Espagne) et le PDG d’Airbus, Fabrice Brégier en personne, étaient présents pour l’officialisation de la plus importante commande d’avions de son histoire : 117 Airbus monocouloirs de la famille A320. D’une valeur totale de 9 milliards de dollars au prix catalogue, elle avait été annoncée en mars dernier. Mais, malgré des rumeurs récurrentes, l’éventuelle commande d’A380 ne s’est, elle, pas concrétisée. A en croire le ministre des Finances Mehmet Simsek, elle ne semble pas pour demain. « Avec cette commande, Turkish Airlines a pris toutes les décisions stratégiques jusqu’en 2020. Maintenant, il faut la mettre en application », a-t-il déclaré.
Course effrénée à la croissance
L’objectif se résume en un chiffre : avoir une flotte de 375 avions en 2020, soit l’équivalent de la flotte actuelle d’Air France et KLM, alors qu’elle en compte 250 aujourd’hui. Le président du conseil d’administration Hamdi Topçu a engagé depuis cinq ans l’ex-compagnie nationale turque, dont l’Etat reste actionnaire à 49%, dans une course effrénée à la croissance. « Notre objectif est d’être l’une des dix premières compagnies aériennes au monde en 2023, pour le centième anniversaire de la République de Turquie », a-t-il déclaré. De 39 millions de passagers en 2012, Turkish espère atteindre 90 millions en 2020.
Et cela semble bien parti. Depuis sa privatisation partielle, en 2003, Turkish Airlines a quadruplé son trafic et sa flotte, tout en renforçant sa rentabilité (382 millions d’euros de bénéfice net en 2012 pour un chiffre d’affaires de 7,4 milliards). Profitant de la faiblesse des grandes compagnies européennes pour prendre des parts de marché, elle a encore accru son offre de 24% en 2012.
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