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Revue de presse

REVUE DE PRESSE DU 10 JANVIER 2018

Publié le | par Dilek, Pakize | Nombre de visite 1634
REVUE DE PRESSE DU 10 JANVIER 2018

L’équipe tient à souligner que les informations émises dans cette revue de presse ne reflètent pas nécessairement son opinion. Elle s’adresse à un public qui souhaite connaitre les sujets traités par les médias francophones relatifs à la Turquie.

REVUE DE PRESSE DU 10 JANVIER 2018

Cette semaine une grande partie de notre revue de presse est consacrée à la venue officielle du président turc Recep Tayyip Erdoğan à Paris le vendredi 5 janvier.

Rencontre Macron-Erdoğan

La visite officielle du dirigeant turc est la plus importante dans un pays de l’UE depuis la tentative du coup d’état en juillet 2016 soulignent les médias. Ankara semble vouloir rétablir les liens avec l’Union Européenne qui sont au plus bas. Pour commencer, elle se rapproche de Paris qui lui ouvre la porte. Lors de la conférence de presse commune, malgré des divergences comme l’a rappelé Emmanuel Macron "nous avons des désaccords, sur la vision qui est la nôtre, des libertés individuelles" rapporte BFMTV, les deux pays souhaitent maintenir de bonnes relations.

Cette rencontre a permis aux deux Chefs d’Etat d’aborder des sujets relatifs aux relations bilatérales, au renforcement de la coopération dans la lutte antiterroriste, à la poursuite du partenariat franco-turc. Ils se sont également penchés sur des dossiers plus sensibles notamment sur l’adhésion de la Turquie dans l’U.E, sur des questions d’ordre international comme celles des réfugiés syriens et de la Palestine.
L’entretien a été fructueux en particulier sur des accords économiques.

Des accords et contrats signés

Paris et Ankara ont signé un contrat d’étude dans la défense aérienne et anti missile. Il porte sur l’étude de définition du système de défense aérienne et antimissile longue distance portée Loramids (Long-Range Air and Missile Defense System, ndlr) entre les sociétés turques Aselsan et Roketsan et franco-italienne Eurosam et le gouvernement turc. Le groupe français Thales et le fabricant de missiles européen MBDA participent eux aussi à la fabrication de ces armes.
Véritable histoire qui se construit entre MBDA et Thales et la Turquie n’hésite pas à formuler LA TRIBUNE. Ce système doit "garantir à la Turquie une autonomie totale en matière d’emploi et permettre un choix souverain du niveau d’intégration au sein de l’OTAN", a expliqué le communiqué d’Eurosam publié vendredi, relaye le journal économique et financier.

La presse francophone ne l’a pas soulevé, excepté le site d’informations ATLAS INFO, les présidents vont également développer la coopération économique entre autres dans le domaine agricole et celui de l’agroalimentaire.

Seltem Iyigün, économiste de la Coface à Istanbul explique dans LA CROIX que « l’Europe est un marché essentiel pour la Turquie  ». Malgré les difficultés socio-politiques et d’autres faiblesses, l’économie turque est solide. Elle souligne que la France est un partenaire commercial important : le septième marché export de la Turquie. C’est pourquoi, il est important affirme-t-elle, de maintenir des relations équilibrées avec Bruxelles via Paris.

Adhésion à l’Europe

Le sujet épineux a été discuté. Dans l’état actuel des choses, la Turquie ne peut pas adhérer à l’Europe. Le Président français propose un partenariat plutôt qu’une intégration. Il a déclaré à ce propos : « il faut (...) regarder si on ne peut pas repenser cette relation, non pas dans le cadre du processus d’intégration, mais peut-être d’une coopération, d’un partenariat avec une finalité (...), c’est de préserver l’ancrage de la Turquie et du peuple turc dans l’Europe et de faire que son avenir se construise en regardant l’Europe et avec l’Europe », peut-on lire dans LE POINT.

Du côté turc, révèle LE FIGARO, la Turquie est « fatiguée » d’attendre une éventuelle adhésion à l’UE. "Ça fait 54 ans que la Turquie attend dans l’antichambre de l’UE (...) on ne peut pas en permanence implorer une entrée dans l’UE", a déclaré devant la presse Recep Tayyip Erdoğan, en rappelant que 16 chapitres de négociation avaient été "ouverts et jamais clos", sur 35 au total, retransmet ATLAS INFO.

Selon la chercheuse spécialiste de la région, Dorothée Schmid, interviewée par LE JDD, le Président turc est pragmatique c’est pourquoi un partenariat lui conviendrait aussi, seulement il reste à le définir.

Une interdépendance

Les médias mettent également l’accent sur l’interdépendance des deux pays. Paris a besoin d’Ankara dans sa lutte contre le terrorisme et en particulier dans sa lutte contre Daech. Elle est un partenaire important de la coalition anti-Daech explique Dorothée Schmid dans LE JDD. De son côté, Macron s’est aligné publiquement sur Ankara en qualifiant le PKK de mouvement terroriste.
De plus la France et l’Union européenne ont besoin de la Turquie pour limiter l’arrivée massive de réfugiés précise FRANCE INFO. La Turquie honore ses engagements. Il y a aujourd’hui 84 arrivées de migrants par jour en Europe contre 10 000 fin 2015 détaille la station.
Erdoğan a aussi besoin de l’Europe, il a déclaré devant des journalistes turcs "nous devons réduire le nombre d’ennemis et augmenter le nombre d’amis", apprend-t-on dans LIBERATION. Le journaliste spécialiste de la Turquie, Guillaume Perrier affirme qu’Erdoğan tente de sortir de son isolement international sur FRANCE CULTURE. Il affirme que "la Turquie cherche à renforcer d’anciennes amitiés" tout en soulignant l’ambivalence dans les rapports.

La Turquie veut également renouer avec l’Allemagne

Sortir de son isolement pour la Turquie signifie également se rapprocher de l’Allemagne avec laquelle elle était est en froid. Samedi dernier, les chefs de la diplomatie turc et allemand, Mevlüt Çavuşoğlu et Sigmar Gabriel, se sont rencontrés à Goslar, à 250 km à l’ouest de Berlin, nous apprend OUEST FRANCE. La Turquie fait en sorte de renouer le dialogue. L’Allemagne semble accepter la main tendue.

Les deux responsables politiques souhaitent relancer la coopération économique signale LIBERATION. Toutefois il reste encore à régler la question des journalistes allemands emprisonnés en Turquie.

La visite parisienne du Président turc, très controversée a été l’occasion pour les défenseurs des droits de l’homme et de la liberté d’expression de dénoncer plus amplement la dérive autoritaire de Recep Tayyip Erdoğan, accentuée avec le putsch raté.

Dérive autoritaire

Emmanuel Macron s’est engagé à évoquer le sujet avec le dirigeant turc. Lors de la conférence de presse commune, LIBERATION informe qu’il l’abordé entre les lignes. Le Président a rappelé : « Exprimer une opinion, si elle ne vise pas à détruire l’autre, c’est un droit. C’est ça, l’Etat de droit ».

Alors que le journal communiste L’HUMANITE, décrivant l’homme fort d’Ankara de "sultan en vadrouille", juge que le Président turc n’a fait aucune concession et reste fidèle à lui-même. Sa réponse devant les journalistes « la justice turque est indépendante » témoignerait de son aplomb, critique le quotidien. Erdoğan a estimé par ailleurs que certains chroniqueurs-journalistes sont des «  jardiniers du terrorisme » relève LIBERATION.

Le dirigeant turc a fortement été agacé par l’intervention d’un journaliste français rapportent les médias notamment CHALLENGE, qui a mentionné le « double jeu » qu’a joué Ankara au début du conflit syrien en alimentant en armes des groupes rebelles salafistes. Le Président Erdoğan a rétorqué "Toi tu parles comme quelqu’un du Feto (surnom attribué à Fethullah Gulen) ! Il n’y a pas en face de vous quelqu’un qui va avaler ces couleuvres. Les Américains ont envoyé 4 000 camions d’armes en Syrie ! Tu devrais le savoir".

Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF) invité de FRANCE INFO souhaite alerter l’opinion publique en décrivant une situation catastrophique "Aujourd’hui, le paysage médiatique est saturé de mensonges éhontés, de propagande, avec des appels à la haine. Erdoğan fracture son pays et notamment en ayant posé une chape de plomb, en faisant en sorte que les médias disparaissent ou deviennent des forces de la presse pro-gouvernementale. Il y a très peu, aujourd’hui, de capacité de résistance". LIBERATION reprend les données de la plateforme P24 notant que 153 journalistes seraient actuellement derrière les barreaux, accusés par la justice turque de soutenir le mouvement güleniste ou le PKK.

Des avocats turcs poursuivis

La répression touche aussi le milieu de la justice. Basile Ader, le vice-bâtonnier de Paris dénonce sur RTL une situation "inconcevable" où "1.486 avocats sont poursuivis juste parce qu’ils font leur métier". Il n’oublie pas de mentionner les 71 qui ont été condamnés à de lourdes peines, "juste parce qu’ils ont porté leur robe", Néanmoins "il vaut mieux discuter avec les gens que les ignorer parce que sinon on ne les ramène plus jamais à la raison démocratique", estime Basile Ader. Il regrette le temps où la Turquie ’"était un grand pays démocratique qui avait adhéré au Conseil de l’Europe ".

L’homme d’affaires turco-iranien condamné

Reza Zarrab a été condamné par la justice américaine mercredi, à New York, dans le cadre d’un procès sur le contournement des sanctions américaines contre l’Iran. Ainsi que Mehmet Atilla, l’ex-directeur général adjoint de la banque publique turque Halkbank qui a été reconnu coupable de fraude bancaire et conspiration dans une affaire impliquant des milliards de dollars. Le golden boy, également témoin, a impliqué Atilla, le Président turc Recep Tayyip Erdoğan et des ministres du gouvernement turc.

Ankara condamne fermement le jugement du tribunal de New-York indique EUROPE 1. Le ministre turc des Affaires étrangères l’estime "injuste". Pour Ankara, c’est de "l’ingérence " dans les affaires turques rapporte RFI. Et affirme que la justice américaine a été infiltrée par le prédicateur Fethullah Gülen, réfugié aux Etats-Unis et accusé d’être le commanditaire du putsch raté de juillet 2016.

Polémique autour des mariages des enfants dès 9 ans

La direction des affaires religieuses (Diyanet) a provoqué une nouvelle polémique. Elle aurait prétendu que les filles pouvaient se marier à 9 ans, et les garçons à 12 ans avant de retirer cette déclaration de son site officiel. LA CROIX, RFI et LE FIGARO ont récupéré l’information dans le journal turc Hürriyet. Elle serait conforme à la loi islamique.

Suite à la polémique, la Diyanet a publié un communiqué affirmant qu’elle « n’avait jamais approuvé et n’approuvera jamais les mariages des enfants  ». Les quotidiens rappellent que l’âge légal pour le mariage est à 18 ans en Turquie.

Cette affaire ébranle à nouveau des groupes de défense des femmes, qui sentent leurs droits de jour en jour menacés. Murat Bakan, le député CHP, parti de l’opposition, a publié sur Twitter que son parti avait demandé l’ouverture d’une enquête parlementaire sur le mariage des enfants.

Les organisations sont d’autant plus inquiètes que cette déclaration vient quelques semaines après la promulgation d’une loi autorisant les muftis, des religieux employés par la Diyanet, à célébrer les mariages civils. Les groupes de défenses des droits des femmes accusent la Diyanet de légitimer les agressions sexuelles envers les enfants.

La légende était donc vraie

C’est comme dans un film d’aventure ou fantastique, la Turquie nous étonnera toujours avec ses trésors cachés, mystérieux visibles. Tout le monde en parlait comme d’une légende mais cette ville souterraine byzantine a bel et bien existé et elle a été retrouvée à Ortahisar, dans la province de Trabzon, au nord-est de la Turquie s’enthousiasme LE PETIT JOURAL.COM. La cité souterraine serait vieille de 4 000 ans. Trabzon, avec cette fabuleuse découverte, espère développer le tourisme.

SOURCES :


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