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Rencontre avec un des participants, Maxime.

Publié le | par Engin | Nombre de visite 203
Rencontre avec un des participants, Maxime.

Mercredi 24 septembre 2022. Paris septième arrondissement quasiment en face de l’Ambassade de Chine. Manifestation de protestation contre l’oppression des Ouighours, minorité turcophone majoritairement musulmane.

Rencontre avec un des participants, Maxime.

Le dialogue s’est amorcé le plus simplement du monde avec ce jeune homme cultivé et pétillant d’idées partant de la politique jusqu’à la gastronomie. Maxime, c’est un militant qui défend la cause Ouïgour mais surtout révolté de manière maladive contre l’existence de l’injustice.

Turquie News : Maxime bonjour et tout d’abord félicitations pour ton dynamisme de tous les instants.Justement comment te définir ?}

Maxime : Je suis un militant, et puis je me sens comme un philosophe qui interroge le monde.

T N  : A quand remonte ton engagement, en quelque sorte ta "vocation" ,pour la cause ouïgour ?

M (solennel et brin ému) : ça remonte précisément à octobre 2018. J’avais assisté à la conférence de Jean-Pierre Raffarin à l’IEC à propos des nouvelles routes de la soie. Pendant exactement cinquante-huit minutes sa prise de parole n’a servi qu’à encenser la Chine. Langage flagorneur ne laissant à aucun moment la place au problème des Droits de l’Homme. Et ça a été le déclic pour moi. Au bout d’un an d’une réflexion quotidiennement portée à maturation et après le premier confinement, vers fin 2019-2020 je me suis engagé.

T N : Alors en quoi consistent tes activités ?

M : Déjà rencontrer des amis ouïgours sur Paris. Parce que ça permet de se tenir au courant de pas mal de choses, de comparer. Evidemment rencontrer des déportés fait partie du programme. Les écouter et les réconforter. Et puis les manifestations bien sûr. Autre chose : boycotter des produits chinois ainsi que les médias chinois. Alerter sur des mouvements culturels associatifs comme l’Institut Confucius.

T N : T’es-tu déjà rendu en Asie ?

M : Jamais. Mais j’y compte bien. Je ne désespère pas. Je préfère attendre la résolution de certains problèmes relevant des droits fondamentaux, tu l’auras compris.

T N : Justement, quelles sont les réactions des Ouïgours que tu croises ?

M  : En premier ils sont désespérés. Il y a de quoi. Puis vient la colère. Puis l’abnégation.Tout ça c’est en partie de la faute de nous autres les pays occidentaux donc nous leur devons écoute et assistance. Nous avons contribué à l’expansion d’une mondialisation cynique et capitaliste selon plusieurs versions dont celle chinoise.

T N  : Quel serait ton mot d’ordre pour cette fin d’interview ?

M  : D’urgence il faut attaquer les officiels chinois. Le temps presse. Les officiels comme le Parti Communiste Chinois bien que ce soit très difficile depuis la France. Demander des comptes à des personnalités comme Jean-Luc Mélenchon et Jean-Pierre Raffarin que je surnomme "Raffamandarin".
Pour compléter tout ça il faut cesser de s’enrichir au détriment des Tibétains et des Ouïgours, entre autres choses.

interview réalisée par Gianguglielmo/Jean-Guillaume LOZATO , auteur du livre "Free Uyghur", essai géopolitique rédigé en français et publié aux Editions Saint-Honoré (premier livre sur les Ouighours à détailler l’hypothèse d’un programme d’Indépendance).

Gianguglielmo /Jean-Guillaume LOZATO, professeur d’italien à L’ENSG et à International Paris School of Business,chargé de cours à l’Université Paris-Est. Auteur de recherches universitaires sur le football italien en tant que phénomène de société.


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