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Opération "Source de Paix" : de quoi parle-t-on exactement ?

Publié le | par Pakize | Nombre de visite 574
Opération "Source de Paix" : de quoi parle-t-on exactement ?

Turquie News traduit en sous-titrage et met en ligne une video de BBC World News.

Interviewé par BBC World news , le Conseiller spécial du Président Erdoğan et porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalın apporte des précisions sur l’opération « Source de paix » lancée par la Turquie le 9 octobre dernier dans le nord de la Syrie.

Diplômé de l’Université d’Istanbul, en Histoire, Ibrahim Kalın est également titulaire d’une maîtrise de l’Université islamique de Malaisie et a obtenu son doctorat à l’Université George Washington aux États-Unis en 1996.

Spécialiste de philosophie, de la pensée islamique et des relations internationales, İbrahim Kalın a enseigné au Collège de Sainte-Croix, à l’Université de Georgetown et à l’Université de Bilkent. Il est également membre principal du Centre Prince Alwaleed Bin Talal pour la compréhension entre chrétiens et musulmans à l’Université de Georgetown.

Il intervient au cours de différentes conférences internationales au Canada, en France, en Angleterre, en Suisse, en Jordanie, en Iran, au Pakistan, en Israël, en Bosnie, en Macédoine et en Croatie.

De 2002 à 2005, il a été membre du corps professoral du Collège d’études religieuses du Collège de la Sainte-Croix à Worcester, dans le Massachusetts.
De 2005 à 2009, il a dirigé la Fondation SETA pour la recherche politique, économique et sociale basée à Ankara, en Turquie.

En 2007, son livre "L’Islam et l’occident" remporte le meilleur prix de l’Union des écrivains de Turquie et a été traduit en grec et albanais. Il apporte également de nombreuses contributions académiques à des ouvrages tels que l’Encyclopédie islamique DIA, l’Encyclopédie de la philosophie Mac Millan, Encyclopédie de la religion, Encyclopédie biographique de la philosophie islamique, Peuples sacré du monde : une encyclopédie transculturelle, l’Encyclopédie du monde islamique d’Oxford, Etudes de l’Islam en ligne d’Oxford.

İbrahim Kalın a été nommé, en 2009, conseiller principal du Premier ministre chargé de la politique étrangère puis, en 2012, sous-secrétaire adjoint à la diplomatie publique.

Le 11 décembre 2014, le président Recep Tayyip Erdoğan a annoncé qu’Ibrahim Kalın serait le premier attaché de presse officiel de la présidence turque.

Transcription du reportage

BBC : Nous sommes rejoints par le conseiller spécial et le porte-parole du président Erdogan, Ibrahim Kalin, d’Ankara.

BBC : Merci de nous avoir rejoints aujourd’hui Ici à BBC world news. Vous avez communiqué avec le conseiller à la sécurité nationale à Washington. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Ibrahim Kalin : Nous nous sommes entretenus au téléphone hier à propos de la zone de sécurité.
Nous avons discuté de nos objectifs et du processus qui va suivre. L’objectif de cette zone de sécurité, qui avait été proposée par notre président avec plusieurs leaders mondiaux 3 ans auparavant avec le président Obama à l’époque, Chancelière Merkel et d’autres.

L’objectif est de sécuriser notre frontière avec la Syrie en éliminant tout élément terroriste à la frontière.

Et le deuxième objectif est de créer une zone sécurisée pour les réfugiés pour un retour volontaire et en sûreté.

Nous le faisons dans le cadre de la résolution 2254 du conseil de sécurité de l’ONU et nous respectons pleinement l’intégrité territoriale et l’unité politique de la Syrie.
La Turquie n’a aucune intention d’occuper des territoires syriens.

Quand nous nous sommes battus contre Daesh il y a deux ans dans la région de Jarabulus nous avions éliminé plus de 3000 combattants de Daesh. Et lorsque nous avions terminé l’opération nous avons rendu la zone aux résidents locaux qui est maintenant gérée par les Syriens eux-mêmes.

Nous avons fait la même chose à Afrin l’an dernier, nous avons nettoyé la zone des terroristes du PKK, PYD et YPG, et avons rendu la zone d’Afrin aux populations locales.

Nous sommes également présents à Idlib dans le cadre du processus d’Astana, où nous sécurisons la région d’Idlib.

Nous avons environ 12 postes militaires là-bas et nous nous assurons qu’environ trois millions de personnes qui sont en ce moment dans la région d’Idlib, soient en sécurité.

Nous luttons contre tous éléments terroristes. En termes d’objectifs globaux de la zone de sécurité c’est ce que nous voulons faire.

BBC : Il est très important d’éliminer Daesh l’État islamique, vous faites référence à la bataille, le combat qui a eu lieu.
Maintenant, je veux juste vous rappeler ce que Niki Haley aux États-Unis a dit, clé dans l’administration formellement, "Les Kurdes ont joué un rôle fondamental dans notre lutte contre Isis en Syrie. Les laisser mourir est une grosse erreur." Il est clair que les combattants kurdes ont joué un rôle déterminant dans la lutte contre Daesh. Une lutte d’une grande importance comme vous l’avez précisé.

Ibrahim Kalin : Nous n’avons aucun problème avec les Kurdes que ce soit en Syrie, en Turquie en Irak ou dans d’autres parties du Moyen-Orient.

Nous luttons contre un réseau terroriste.

Le fait que le PYD/YPG soit devenu une force d’opposition principale contre Daesh en Syrie est dû au fait que l’administration d’Obama avait décider de soutenir ce groupe avec de l’équipement militaire, de l’entrainement, de l’argent et sur le plan politique.

Si l’administration avait décidé de soutenir un autre groupe légitime en Syrie tel que l’armée syrienne libre le conseil national syrien, les turkmènes et bien d’autres en Syrie, ils seraient aussi devenus des groupes efficaces contre daesh.

Vous ne pouvez pas combattre une organisation terroriste avec une autre.

Tout le monde sait que le PYD/YPG est le PKK en Syrie, et que le PKK est listé comme organisation terroriste en Europe et aux USA et par d’autres pays.

Le but ultime du PKK en Syrie est de créer un état et nous ne pouvons laisser cela se produire vis-à-vis de l’intégrité territoriale de la Syrie et vu qu’il s’agit d’une organisation terroriste qui a mené une campagne de terreur contre la Turquie pendant ces 35 dernières années.

Nous ne pouvons donc pas laisser le PKK ou quelconque organisation terroriste avoir une structure d’état à nos portes.

Notre combat est contre les terroristes non pas contre les kurdes, il y a des milliers de kurdes en Syrie qui n’adhèrent pas à l’idéologie marxiste-léniniste du PYD/YPG.

C’est une ironie de l’histoire que de voir les USA, au 21eme siècle, considérer une organisation marxiste-léniniste comme allié.

BBC : A propos du YPG, vous avez fait la distinction entre les kurdes en général, et les forces kurdes que vous considérez comme terroristes.
Signalez-vous qu’un assaut total contre le YPG est possible ?

Ibrahim Kalin : Ce que nous avons communiqué aux Américains, aux Européens, et à d’autres, c’est que nous établirons la zone de sécurité par nos propres moyens.
Nous ne voulons aucune confrontation avec qui que ce soit.

Donc ils feraient mieux de se retirer de cette zone, et c’est exactement ce que le président Trump a décidé, suite à l’appel téléphonique avec notre président dimanche dernier et c’est le cas en ce moment.
Je viens de m’entretenir au téléphone avec le conseiller à la sécurité nationale Robert O’Brien et nous avons réitéré les mêmes points.

Notre historique est très clair à ce sujet, quand nous sommes entrés à Jarabulus et Afrin, nous avons pris un soin extrême à ce qu’il n’y ait aucune perte civile. Qu’aucune infrastructure civile ne soit affectée, et vous pouvez vérifier nos opérations précédentes et comparer avec ce qu’il s’est passé à Raqqa, Mosul ou Alep, par différents pays et différentes opérations.

Notre historique est très clair. Nous avons fait preuve d’extrême prudence et nous continuerons ainsi.

BBC : Concernant ce que vous venez de dire « ils devraient se retirer de la zone » , les forces Kurdes détiennent en prison des milliers de combattants de Daesh, et le président Trump a déclaré que si la Turquie décide de lancer une incursion la responsabilité des prisonniers tombera sur la Turquie.
Etes-vous d’accord sur ce point ?

Ibrahim Kalin : Tout d’abord, permettez-moi de souligner que notre objectif d’établir une zone de sécurité ne diminuera en rien la lutte contre Daesh.

Nous nous sommes battus contre Daesh à Jarabulus, nous en avons arrêté plus de 5000 et extradé ou expulsé plus de 8000.

Nous en avons neutralisé plus de 3000 dans la zone de Jarabulus et nous ferons le nécessaire pour que Daesh ne se reforme plus sous n’importe quelle forme que ce soit en Syrie, en Iraq, ou ailleurs.

BBC  ; Concernant les prisonniers...

Ibrahim Kalin  ; Pardon ?

BBC : Comment allez-vous vous en assurer ?

Ibrahim Kalin : Comme nous l’avons fait à Jarabulus, à Afrin et ailleurs, et comme nous le faisons à Idlib.

Comme je l’ai dit, nous en avons fait plus pour les réfugiés syriens pour leur sécurité que n’importe quel autre pays.

Nous avons accueilli 4 millions de réfugiés et les avons protégés contre DAESH en Turquie aussi bien qu’en Syrie.

L’opération ne diminuera en aucune manière la lutte contre DAESH.

Dans le cadre de la coalition internationale contre daesh, nous continuerons à coordonner nos efforts avec les forces alliées, avec d’autres pays tel que les USA, les pays de l’EU et les pays arabes ainsi que la Russie, l’Iran et d’autres,

DAESH est l’ennemi commun.

Nous les avons combattus, et nous continuerons ainsi.

En ce qui concerne les prisonniers de DAESH détenus par le PYD/YPG. En fait, la source du problème un problème spécifique avec ce groupe d’individus est que les pays d’origine ne veulent pas les récupérer.

Président Trump avait raison de se plaindre du fait que les Américains, avec PYD / YPG, les ont détenus dans différentes parties de la Syrie à l’est de l’Euphrate pendant les 2 ou 3 dernières années.

Des pays comme l’Allemagne, la France, l’Italie, le Royaume-Uni, Belgique et autres, ne veulent pas les récupérer mais ce sont leurs citoyens. Ils devraient les prendre pour les juger et suivre le processus judiciaire.

En attendant, nous ferons en sorte qu’ils ne soient pas relâchés, qu’ils ne constituent plus une menace pour qui que ce soit Syriens, Américains ou autres.

Nous travaillons sur une solution avec nos alliés et avec la population locale, avec l’armée syrienne libre et les tribus locales et d’autres, pour assurer que DAESH ne présente aucune menace.

BBC ; Ibrahim Kalin vous venez de délivrer un message clair au reste du monde
sur la responsabilité internationale de ces combattants.
Pourrais-je aussi vous rappeler la déclaration de Donald Trump qui semblerait peut-être menacer l’économie turque.
Le président Trump a tweeté “Comme je l’ai dit avec force auparavant, si la Turquie fait quoi que ce soit, que moi, dans ma grande et incomparable sagesse, considère comme étant hors limite, je détruirais l’économie Turque. »
Comment interprétez-vous ce message ?

Ibrahim Kalin : Après avoir pris cette décision, le président Trump a subi beaucoup de pression, cela fait partie de la politique intérieure des USA. Il a dit qu’il aimerait se retirer complètement de la Syrie, il y a environ 8 mois. Il a fait l’annonce suite à une longue discussion avec d’autres présidents.

Ensuite, sa bureaucratie militaire a refusé de suivre ses ordres.

Nous avions ensuite un accord avec la feuille de route pour Manbij d’où les éléments du PYG/YPG se seraient retirés qui ne s’est pas réalisé, et pour la troisième fois Et ce n’est pas un retrait complet. Il retire les troupes américaines de la zone de sécurité le long de la frontière.

Il reste dorénavant sur cette position et il reçoit une pression forte pour ça.

Les gens du Congrès, les analystes, les médias et d’autres, l’attaquent pour cette position.

BBC  ; Donald Trump a déclaré que l’engagement des USA au moyen orient a été la pire des décisions
A-t-il raison ?

Ibrahim Kalin : Il a ses propres opinions sur cette question.
A l’adresse de l’ONU, il a déclaré que l’avenir n’appartient pas aux mondialistes mais aux patriotes.

Il a une compréhension différente du fonctionnement de la politique mondiale et du rôle des USA dans cette structure.

C’est une merveilleuse discussion intellectuelle avec d’énormes conséquences politiques.

Son objectif principal est de s’assurer que la Syrie reste sûre pour tous.
Qu’il n’y ait plus d’activités terroristes, et que les soldats américains rentrent chez eux.

Nous respectons cela Ce qui nous préoccupe, c’est notre sécurité frontalière.

BBC : Désolée, je pense que c’est le délai sur la ligne. Président Trump déclare être prêt à détruire l’économie de la Turquie
Mais vous êtes alliés.

Ibrahim Kalin : Oui nous sommes alliés, exactement.

Je pense qu’il fait référence à la pression politique intérieure qu’il reçoit.

Parce qu’il est maintenant accusé de trahir les soi-disant forces kurdes. Et quand je vois des gens se référer au PYD / YPG en tant qu’alliés des USA. Je me dis, wow, il y a vraiment un échec de communication ou de terminologie.

Nous sommes les alliés des USA au sein de l’OTAN.

Nous avons un partenariat stratégique. Et pour les USA, utiliser un réseau terroriste en Syrie qui veut diviser la Syrie qui veut créer son propre État, qui a commis des crimes de guerre.

Si vous lisez les rapports d’Amnesty International et de Human Rights Watch qui ont été publiés il y a quelques années avant, ces rapports ont labélisé de crime de guerre ce que le PYD/YPG a fait dans les villes arabes comme a Ras al Ayn ou Tel Abyad et d’autre endroits.

Le PYD/YPG a aussi kidnappé des enfants chrétiens.
Il y a une très petite communauté chrétienne à l’est de l’Euphrate.
Ils ont publié des déclarations à ce sujet. Et ont demandé notre aide pour sauver leurs enfants.
Le YPG / PYD a détruit des villages, ils ont fait tout ça.

Mais aucun média n’en parle parce que cela va à l’encontre du récit qui a été construit sur le PYD / YPG pendant des années.

BBC  : Ceux qui parlent pour les forces politiques kurdes disent qu’ils voient une tentative de la Turquie d’essayer de les éradiquer, et ce va et vient est clair. Je voulais vous donner une opportunité par rapport au sujet des pressions politiques internes en ce qui concerne la pression que vous subissez en Turquie avec les millions de réfugiés qui ont fuis la Syrie, et le désir du gouvernement de les rapatrier en Syrie où comptez-vous les renvoyer ? Et s’ils ne sont pas de la zone de sécurité comment comptez-vous les réinstaller ?

Ibrahim Kalin : Nous avons environ 4 millions de réfugiés syriens en Turquie en ce moment.
Notre président a adopté une politique de portes ouvertes. Et nous avons ouvert non seulement nos portes, mais aussi nos cœurs.

Pas seulement le gouvernement, mais aussi les citoyens, les ONG, les municipalités. Et tout le monde a accueilli les Syriens.

Parce qu’ils ont fui la guerre, ils ont fui les barils de bombes. Ils ont fui une violence et des massacres sans nom.

Donc nous les accueillons et nous continuerons de les aider autant que possible.
Le problème des réfugiés n’est pas seulement celui de la Turquie, c’est une crise internationale.

Nous n’avons pas eu de crise similaire à la crise Syrienne actuelle dans l’histoire récente.
Mais si on regarde la contribution des pays puissants dans le monde pour l’Europe, la problématique des réfugiés Syrien consiste à ne pas les accueillir en Europe.

Et c’est vraiment injuste.

Des milliers de personnes sont mortes dans les eaux froides de la méditerranée et de la mer Egée. Et leurs seules préoccupations sont de s’assurer qu’ils aillent ailleurs.

Plutôt que de régler le problème à sa racine.

Nous faisons de notre mieux pour les aider en les accueillant ici, en leur fournissant de l’aide.

Nous avons accueilli 4 millions de réfugiés syriens en Turquie mais nous aidons aussi environ 3 millions de syriens déplacés à l’intérieur de la Syrie.

Nous prenons soin d’environ 7 millions de personnes

C’est environ un tiers de la population syrienne.

Donc nous voulons créer des conditions pour qu’ils retournent chez eux.

Nous n’allons pas forcer qui que ce soit à aller là où ils ne veulent pas aller. Et nous ne sommes pas intéressés à changer la démographie à l’est de l’Euphrate ou n’importe quelle partie de la Syrie.

En fait, c’est PYD YPG qui a changé la démographie en occupant des villes arabes.
Et même en forçant d’autres Kurdes qui ne souscrivent pas à l’idéologie du PKK de fuir en Turquie.

Certains ont fui ailleurs.

Nous souhaitons donc corriger ce problème et assurer leur retour dans leurs villes, volontairement et en toute sécurité.

BBC : Ibrahim Kalin porte-parole du président Erdogan Merci d’avoir été avec nous sur BBC World News.


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