19 avril 2024

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Ne laissons pas tomber la Turquie !

Publié le | par Hakan | Nombre de visite 406
Ne laissons pas tomber la Turquie !

Bruxelles peut-il se passer d’Ankara pour répondre à ces trois défis majeurs que sont la lutte contre le terrorisme, l’accueil des réfugiés et le rétablissement d’un pouvoir légitime en Syrie ?

Nasreddin Hodja est un personnage devenu mythique de la sagesse anatolienne mêlant absurdité et spiritualité. Une nuit, en se rendant à la ville, ce dernier entend sur la route un bruit sinistre. "Je suis mort de peur", se dit-il avant de se jeter dans un fossé proche. Le froid le tenaillant, il rentre chez lui annoncer la nouvelle et retourne se terrer. Son épouse alerte le voisinage de la mort de son mari. "Qu’en sais-tu ?" répondent ses proches. "Personne n’a découvert son corps, rétorque-t-elle, alors il a dû venir me le dire lui-même !"

À Berlin ou à Ankara, à Bruxelles ou à Istanbul, chacun s’emploie, aujourd’hui, à nous conter une situation plus fantasmée que vécue ; chacun prospère sur ses peurs, ses phobies et ses caricatures ; chacun vient dire à l’autre qu’il est en train de mourir dans le fossé et qu’il faut d’urgence aller le quérir. Mais à l’inverse de la fable, une dimension tragique vient se greffer sur cette loufoquerie. Car d’absurdité en absurdité, on risque bien d’arriver à un point de non-retour qui ferait de la Turquie et de l’Europe deux adversaires définitivement irréconciliables. Pessimisme ? Reconnaissons pourtant qu’il est loin le temps où l’on considérait qu’un dialogue fructueux entre Bruxelles et Ankara était une ardente obligation pour cette région du globe en particulier et pour la diplomatie en général. De part et d’autre, les condamnations, les anathèmes et les provocations pleuvent comme si l’on était pressé d’en découdre. Comment en est-on arrivé à de pareilles extrémités ?

Reconnaissons qu’il est loin le temps où l’on considérait qu’un dialogue fructueux entre Bruxelles et Ankara était une ardente obligation.

De fait, les négociations d’adhésion commencées il y a maintenant trente ans sont gelées. Elles ne sont pas rompues puisqu’il faudrait une majorité qualifiée pour officialiser ce divorce et la nouvelle Union douanière envisagée piétine. De même, il n’est plus question de libéralisation des visas et encore moins de multiplier les sommets entre l’Union européenne et la Turquie comme si nous vivions sur deux planètes différentes. Un mur d’incompréhension s’est dressé.

L’Europe n’est pas à cours de griefs au-delà même de la situation géographique du pays, du poids de la religion musulmane ou encore de la séparation de l’île de Chypre. Ces dernières années ont nourri sa méfiance et parfois son ressentiment avec l’aggravation du conflit avec les Kurdes, la répression des manifestations de la place Taksim, les purges et emprisonnements ordonnés par Erdogan, la censure exercée à l’encontre des journalistes opposants et le référendum renforçant son pouvoir.

Source : Huffpost Blog


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