Lobbying arménien : Une nouvelle résolution présentée au Congrès américain
Nouvelle tentative d’ingérence des ultra-nationalistes arméniens dans les affaires d’un état démocratique tiers. Deux représentants républicains et deux représentants démocrates en mission commandée sous la pression des officines arméniennes d’Amérique ont présenté un projet de loi à la Chambre des représentants américaine visant à faire reconnaître les massacres de Arméniens de 1915 en tant que « génocide ».
Le dépôt de la résolution à caractère fortement politique et clientéliste s’est fait alors que le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan est en visite officielle à Washington pour des entretiens avec le président américain Barack Obama sur les développements récents dans le Moyen-Orient.
La loi intitulée « Armenian Genocide Truth and Justice Acts » introduites par les représentants Michael Grimm, Adam Schiff, David Valadao et Frank Pallone, appelle l’administration américaine à décréter une version officielle des tragiques événements survenus entre Turcs et Arméniens dans l’Empire ottoman au cours de la Première Guerre mondiale.
Les événements de 1914-1922
Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain.
La Turquie et de nombreux historiens rejettent catégoriquement la thèse controversée d’un "génocide" que le gouvernement ottoman aurait perpétré contre la population arménienne de l’Empire. Cette thèse, défendue par les nationalistes arméniens, est aujourd’hui instrumentalisée afin d’exercer des pressions politiques sur la Turquie, notamment pour entraver la perspective de son adhésion à l’Union Européenne.