Les services secrets allemands reconnaissent le PYD et YPG comme des branches syriennes du groupe terroriste du PKK
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Les services de renseignement Allemand ont identifiés le YPG comme étant affilié au groupe terroriste du PKK et présentant une menace de sécurité nationale.
Selon le rapport publié par le ministre de l’intérieur de l’état de Schleswig-Holstein, le PYD a été labellisé comme étant une organisation sœur du PKK, et le YPG comme étant la branche Syrienne du PKK.
Le rapport, qui se concentrait sur les activités des organisations illégales et terroristes en Allemagne en 2017, indiquait que le PYD n’avait pas de présence distincte dans l’état du Schleswig-Holstein mais agissait plutôt en accord avec une association pro-PKK à Kiel.
Le rapport souligne que le PKK est considéré comme une organisation illégale en Allemagne depuis novembre 1993, ajoutant qu’il a également été ajouté à la liste des groupes terroristes de l’UE en 2002.
Le rapport de renseignement a également donné des détails sur des rassemblements pro-PKK précédemment organisés comme les célébrations pour l’anniversaire du leader du PKK Abdullah Öcalan ou l’anniversaire de la fondation du groupe terroriste, suggérant que l’organisation considère l’Allemagne comme un abri et un centre financier.
"Avec une série d’événements récurrents chaque année, le PKK maintient ses partisans et diffuse de la propagande organisationnelle", indique le rapport, ajoutant que la loi allemande concernant l’interdiction des symboles du PKK était souvent ignorée.
"Plusieurs réunions se sont soldées par un désarroi lorsque la police est intervenue contre l’affichage de symboles interdits", a-t-il ajouté.
"Parmi les quelque 800 000 Kurdes vivant en Allemagne, 14 500 - dont 700 dans le Schleswig-Holstein - sont des partisans permanents du PKK", indique le rapport, ajoutant que le groupe terroriste est actif dans presque tous les organisation faîtière NAV-DEM.
"Le PKK en Allemagne dispose d’une organisation officielle, conspiratrice et illégalement structuré de manière hiérarchique et après avoir mis en place un système de partis internes, l’Allemagne a été divisée en 33 zones, chaque région ayant un responsable régional", indique le rapport.
Le rapport indique également que les partisans du PKK ne recourent plus à la violence car cela va à l’encontre de leurs intérêts, préférant être bénéfiques pour l’organisation en collectant des dons, en protestant et en s’organisant, ce qui perturbe la politique intérieure allemande.
La Turquie a longtemps critiqué les autorités allemandes pour avoir toléré les activités du PKK dans le pays et a fait pression sur Berlin pour qu’elle prenne des mesures plus strictes contre les activités de propagande, de recrutement et de collecte de fonds du groupe.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l’UE, mène une campagne de terreur contre la Turquie depuis plus de 30 ans et a causé la mort de près de 40 000 personnes, dont des femmes et des enfants.
Malgré son statut international d’organisation terroriste, le PKK jouit d’une relative liberté dans les villes européennes et a une présence particulièrement forte en Allemagne. Les partisans du PKK ont été autorisés à organiser des rassemblements, à recruter des militants et à collecter des fonds en Allemagne.
Les partisans du PKK en Allemagne et dans d’autres pays européens ont récemment attaqué des établissements de la communauté turque, soulevant des problèmes de sécurité tant pour les Turcs que pour les Européens.
Dans divers incidents en Europe, des écoles, des mosquées et des institutions turques ont été ciblées.
Source : DailySabah