Les nationalistes arméniens invitent le congrès américain à se méfier de la Turquie
Le Comité National Arménien d’Amérique (ANCA), rejeton lobbyiste de la FRA Dashnaktsoutioun (parti national-socialiste arménien, turcophobe) et alter-ego américain de sa filiale française, le Comité de Défense de la Cause Arménienne (CDCA), a appelé les membres du Congrès à se méfier des déclarations et des actions du gouvernement turc après le voyage du 6 septembre. A cette date, et au grand dam des ultra-nationalistes arméniens qui n’ont pas manqué de vociférer leur continuelle haine des Turcs, le président turc Abdullah Gl s’est rendu en Arménie pour assister au match de foot opposant l’équipe nationale d’Arménie à celle de la Turquie.
Fidèle à ses actions de lobbying farouchement anti-turques, l’ANCA a ainsi adressé un mémo de 2 pages aux membres de la Chambre des représentants et du Sénat réaffirmant les "espoirs" de la communauté arméno américaine de laquelle elle s’est auto-proclamée porte-parole, ses "soucis" et son opposition quant à la possible réconciliation entre la Turquie et l’Arménie.
Parmi les points notés l’ANCA prétend jetter un coup de projecteur quant à la mise en accusation de Temel Demirer suite à ses déclarations pro-arméniennes allant dans le sens des allégations de "génocide" soutenues par les ultra-nationalistes arméniens.
Mais l’ANCA fait également une impasse totale sur les véritables points d’échoppement des relations turco-arméniennes, et cel ne passe pas inapperçu :
– l’invasion du Haut-Karabagh (Azerbaïdjan) par les troupes arméniennes et la purification éthnique des régions occupées, la déportation des Azéris de la région et l’installation dans ces zones de colons arméniens.
– le fond turcophobe qui transparait des actions des organisations de lobbying arméniennes
– un débat sincère et ouvert sur les événements de 1914-1922.
On peut comprendre qu’après plusieurs décénies de lobbying auprès des politiques et de propagande nationaliste arménienne, l’ANCA redoute plus que tout le dialogue. Ayant tout fait pour isoler et museler les opinions contraires aux siennes, le lobby arménien semble en proire à une vague de panique si les communautés arméniennes d’Europe et d’USA découvraient que les Turcs ne sont peut être pas ces barbares qu’ils aimeraient bien faire croire au reste du monde...
Les événements de 1914-1922
Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain.
La Turquie et de nombreux historiens rejettent catégoriquement la thèse controversée d’un "génocide" que le gouvernement ottoman aurait perpétré contre la population arménienne de l’Empire. Cette thèse, défendue par les nationalistes arméniens, est aujourd’hui instrumentalisée afin d’exercer des pressions politiques sur la Turquie, notamment pour entraver la perspective de son adhésion à l’Union Européenne.
Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan envahie par l’armée arménienne au début des années 1990. L’agression arménienne s’est soldée par le massacre et la déportation de la totalité de la population azérie de la région et dans le cadre de la politique de purification éthnique planifiée et mise en oeuvre par l’Etat arménien.
Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azérbaïdjanais vivent dans des conditions déplorables en attendant de pouvoir éventuellement récuperer leur biens spoliés par l’Etat arménien.
Les terres et maison laissées à l’abandon (quand elles n’ont pas été détruites par les pillonages des troupes arméniennes soutenues par des militaires russes) ont été "offertes" par l’Etat arménien aux colons installés pour "repeupler les territoires liberés"(sic) [1]
A plusieurs reprise, les instances internationales ont condamné ce véritable génocide du peuple azéri et enjoit l’Arménie de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement. Le statut-quo étant à son avantage, l’Arménie ne montre aucune preuve de bonne volonté quant au sort du million de réfugiés azéris chassés de leurs terres et nie le Génocide Azéri.
Massacres des Azéris par l’armée arménienne
L’Arménie nie la mise à mort systématique de plusieurs dizaines de milliers et la déportation d’environ un million d’Azéris et profite de la présence de ses nombreuses officines implantées dans les pays d’Europe ou d’Amérique pour propager sa position négationniste concernant le Génocide Azéri.
Voir également :
– Imprescriptible, base documentaire sur le génocide du peuple azéri
– Génocide Azéri, liens sur le génocide azéri
[1] Terme utilisé par les ultra-nationalistes arméniens pour qualifier les territoires occupés par les troupes d’Erevan