Le projet de centrales nucléaires sera lancé en février en Turquie
Les autorités turques devraient lancer l’appel d’offre pour la première centrale nucléaire en février, a annoncé le ministre de l’Energie Hilmi Güler vendredi 23 novembre.
« TETAS, la compagnie publique de distribution électrique, devrait annoncer la nouvelle le 21 février », a déclaré Güler. « L’Institut turc de l’énergie atomique (TAEK) travaille sur les critères techniques de l’usine, selon un processus qui devrait être terminé d’ici au 21 décembre. »
En vertu de la loi récemment adoptée, le TAEK fixera les critères requis pour les sociétés qui sont prêtes à construire et à gérer une centrale nucléaire et la TETAS ouvrira un appel d’offres pour les centrales nucléaires. La TETAS achètera toute l’électricité produite par cette centrale.
Le gouvernement a indiqué qu’il envisage de construire trois centrales nucléaires, d’une capacité totale d’environ 5 000 mégawatts, qui seront opérationnelles en 2012, dans le but de prévenir une éventuelle pénurie d’énergie, et de réduire la dépendance à l’égard de l’étranger pour les approvisionnements énergétiques.
Le Parlement turc a adopté ce mois-ci, le projet de loi fixant le cadre juridique de l’exploitation des centrales nucléaires et de la vente de l’énergie. Les parlementaires ont modifié plusieurs dispositions techniques figurant dans le projet initial, auquel l’ancien président Ahmet Necdet Sezer a opposé son veto au mois de mai. La semaine dernière, le président Abdullah Gül a approuvé le projet de loi.
Il s’agit de la cinquième tentative d’Ankara pour lancer un programme nucléaire. La plupart des précédents efforts ont échoué pour des motifs écologiques (d’autant que la Turquie est située dans une zone sismique), mais l’arrivée au pouvoir de l’AKP et sa politique économique ultra-libérale semble renforcer les chances de réussite de cette nouvelle tentative. Mais les opposants de l’AKP s’inquètent de savoir si le projet profitera en priorité au peuple turc ou bien servira-t-il surtout à enrichir les entreprises étrangères comme c’est aujourd’hui le cas dans le secteur bancaire.
Avec « The New Anatolian »