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Le gouverneur de Edirne interdit l’utilisation de l’ascenseur
Un gouverneur turc interdit l’utilisation de l’ascenseur pour les trois premiers étages de tous les immeubles
PAR ARNAUD LEFEBVRE · 03 JANV. 2015
Le gouverneur Dursun Alin Sahin de la province de Turquie occidentale Edirne a instauré une mesure qui interdit l’utilisation de l’ascenseur pour les trois premiers étages des immeubles dans le cadre de la lutte contre l’obésité.
Seuls les hôpitaux et les maisons de retraite échapperont à cette règle, tout comme les personnes qui ne peuvent pas monter des escaliers pour des raisons médicales.
« Prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur peut vous offrir un jour supplémentaire de vie », affirme le gouverneur Dursun Alin Sahin qui veut installer également des caméras de surveillance dans tous les ascenseurs publics pour veiller à ce que la règle soit respectée. A l’avenir, les immeubles à appartements ordinaires suivront aussi ce règlement. L’interdiction devrait être étendue au secteur privé. « Il s’agit d’un pas en vue de promouvoir une meilleure santé. Cela devrait permettre de réduire également les coûts énergétiques », ajoute Sahin. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 30% des Turcs sont obèses. La province d’Edirne est située dans le nord-ouest de la Turquie et le taux d’obésité y est de 30,7%.
L’an dernier le gouverneur s’était déjà fait remarquer en interdisant aux salons de thé de servir un thé avec deux morceaux de sucre, comme le veut la tradition en Turquie, pour le bien de la santé publique. Selon lui, un seul morceau de sucre suffit . De même, le sel ne peut plus être présent qu’en doses limitées sur les tables des restaurants de la province car sa consommation était cinq fois plus élevée que la quantité journalière recommandée par l’OMS.
Sur les réseaux sociaux, les réactions critiques ne se sont pas faites attendre. Selon un utilisateur de Twitter, de telles règles ne peuvent pas fonctionner en Turquie. Les personnes vont prendre l’ascenseur jusqu’au quatrième étage et redescendre à pied au troisième.