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Le chef de la diplomatie turque en Arménie

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Le chef de la diplomatie turque en Arménie

La diaspora arménienne continue de faire pression sur Erevan contre les nouvelles initiatives entreprises pour une paix dans le Caucase.

Malgré les initiatives entreprises ces derniers temps pour surmonter la crise du Haut-Karabakh, le gouvernement arménien maintient sa position réticente.

Le dossier du Haut-Karabakh est toujours une bombe à retardement malgré le cessez-le-feu de 1994, aucun accord permanent n’a encore été signé.

Les quêtes pour une solution au problème ont gagné de l’élan avec les entretiens qui se sont multipliés ces derniers temps entre les dirigeants azerbaïdjanais et arménien.

La Turquie, membre du groupe Minsk, maintient ses efforts pour que le Caucase devienne un bassin énergétique marqué par la stabilité et pour que l’Arménie soit un élément fondamental de ce bassin.

A ce stade, les regards se sont tournés vers le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoğlu qui s’est rendu à Erevan pour la réunion de coopération économique de la mer Noire.

M. Davutoğlu a rencontré son homologue arménien Edouard Nalbandian au cours de cette visite.

Il a relevé qu’ils avaient fait des évaluations compréhensives dans une atmosphère chaleureuse, au cours de l’entretien le plus important des derniers temps.

Ahmet Davutoğlu a enfin noté que la Turquie maintiendrait ses efforts pour établir la stabilité dans le Caucase.

Les événements de 1914-1922

Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain.

La Turquie et de nombreux historiens rejettent catégoriquement la thèse controversée d’un "génocide" que le gouvernement ottoman aurait perpétré contre la population arménienne de l’Empire. Cette thèse, défendue par les nationalistes arméniens, est aujourd’hui instrumentalisée afin d’exercer des pressions politiques sur la Turquie, notamment pour entraver la perspective de son adhésion à l’Union Européenne.

Haut-Karabagh

Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan occupée par l’armée arménienne depuis le début des années 1990. L’invasion arménienne s’est soldée par de violents massacres de civils azerbaïdjanais. Par la suite, l’Arménie a appliqué une politique de purification ethnique en déportant la totalité des survivants azerbaïdjanais de leurs terres.

Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azerbaïdjanais vivent dans des conditions précaires en attendant de pouvoir éventuellement récupérer leur biens spoliés par l’Etat arménien.

Les terres et maison abandonnées sont "offertes" par l’Etat arménien aux colons (des volontaires ou bien d’anciens prisonniers) installés pour peupler artificiellement les territoires occupés.

Un nombre croissant de pays, d’Etats, de collectivités ou d’instances internationales condamnent les massacres, reconnaissent leur caractère génocidaire ou les qualifient de crime contre l’humanité. De plus en plus de voix demandant à l’Arménie de faire son travail de mémoire et de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement (comme stipulé par plusieurs condamnations de l’ONU).

Les organisations nationalistes arméniennes nient les massacres et la déportation du million d’Azerbaïdjanais et se servent de leurs officines en Europe ou en Amérique pour faire pression sur les instances politiques afin de bloquer la résolution du conflit. Certaines campagnes arméniennes, notamment en France ou aux Etats-Unis, vont jusqu’à inverser les rôles et présenter les Azerbaïdjanais comme les agresseurs.

A l’origine peuplé de 150 000 habitants, entre Arménie et Azerbaïdjan, le Haut-Karabakh ne comprend aujourd’hui plus que des colons arméniens. 30.000 Azerbaïdjanais ont été massacrés, deux millions d’entre eux ont été déportés du HK et des sept régions d’Azerbaïdjan attenantes, prises par les troupes arméniennes lors de l’invasion.

Voir également :
 Imprescriptible, base documentaire sur le Génocide des Azérbaïdjanais
 Nettoyage ethnique, liens sur les purifications ethniques contre le peuple Azerbaïdjanais (1991-1994 et 1918-1920) par les Arméniens
 Karabagh info


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