La Turquie appelle la résolution du Sénat tchèque sur le "génocide" arménien

La Turquie a réagi à la résolution du Sénat tchèque reconnaissant les événement de 1915 de "génocide" arménien adoptée le 20 mai dans les rapports du Hurriyet Daily.
« Une mentalité tordue construite sur les discours unilatéraux sans fondement qui ont endommagé » les relations des deux pays en 2017 sont toujours efficaces en République tchèque, a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères.
L’adoption de la résolution à un moment où le monde entier est aux prises avec la pandémie de coronavirus avec quelques membres au Sénat démontre également la "mentalité insidieuse derrière elle", a déclaré le ministère dans un communiqué écrit le 22 mai.
Il n’est pas possible d’attribuer un sens autre qu’une controverse historique aux événements de 1915, comme le prévoit la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) aux articles 173 et 231 de sa décision de 2015 et comme réitéré dans la deuxième décision en 2017, a indiqué le communiqué.
"Les tentatives de définir un problème historique en accord avec la politique et l’intérêt de certains cercles ne peuvent être acceptées", a déclaré le ministère.
"Nous espérons que ceux qui sont prêts à aborder l’histoire de manière unilatérale, prendront en considération la compréhension de notre président partageant les souffrances communes dans sa lettre au patriarche arménien de Turquie envoyée le 24 avril 2020", lit-on dans le communiqué.
Ankara a appelé le parlement de la République tchèque à « respecter » les dispositions du Traité de paix de Lausanne, les décisions des tribunaux internationaux et les sources historiques et actuelles du droit international.
"Cette résolution, que nous considérons comme nulle, n’est rien d’autre que de vaines tentatives de ceux qui tentent de réécrire l’histoire dans la poursuite de leurs intérêts politiques quotidiens", a indiqué le communiqué.
Ankara a proposé à plusieurs reprises la création d’une commission mixte d’historiens de Turquie et d’Arménie ainsi que d’experts internationaux pour examiner la question. L’Arménie à toujours refusé.