La République Turque de Chypre du Nord réagit à la déclaration du Président arménien
La République Turque de Chypre du Nord (RTCN) a vivement critiqué le discours du Président arménien, Serge Sarkissian au parlement grec.
Dans un déclaration rapportée par l’agence Anadolu, le chef de la diplomatie chypriote-turque, Hüseyin Özgürgün a vivement protesté contre le discours du président arménien, selon lequelle les Turcs auraient "envahi" la partie Nord de Chypre. Le diplomate chypriote turc a indiqué que Serge Sarkissian n’était pas suffisamment informé de situation de l’île : " Nous rappelons à M.Sarkissian que la Turquie a réagi en 1974 dans le cadre de droit international et le Mouvement de paix qui a permis de sauver la vie des Turcs de l’île. Paradoxalement, le discours a été prononcé, dénouer de toute réalité historique. Faut-il le rappeler que la région du Haut-Karabakg est une région d’Azerbaïdjan occupée par l’armée arménienne depuis les années 1990 ", a-t-il déclaré.
Chypre est divisée depuis 1974, date de l’intervention de l’armée turque dans le nord de l’île en réponse à un coup d’Etat d’ultranationalistes chypriotes grecs, soutenus par la dictature des Colonels à Athènes, visant à rattacher de force l’île à la Grèce. Ce putsch avait également pour objectif la destruction de la minorité turque.
L’intervention militaire turque qui visait à protéger la population turque s’est soldée par la division de l’île en deux entitée politiques, une administration grecque au sud et la République Turque de Chypre du Nord (RTCN).
Des pourparlers sont en cours à l’ONU pour tenter de réunifier l’île, mais le referendum qui s’est tenu en 2005 sous l’égide des Nations Unies a été rejeté par la partie grecque alors qu’il a été massivement approuvé par les Turcs.
Sous la pression de l’administration chypriote grecque et du gouvernement d’Athènes, la RTCN subit un embargo agressif et se trouve politiquement et économiquement isolée sur la scène internationale.
Devant le soutien massif de la population chypriote turque au referendum pour la réunification, l’Union Européenne s’est engagée à mettre un terme à l’isolement de la RTCN, mais elle se heurte depuis au blocage systématique des Chypriotes grecs.
Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan occupée par l’armée arménienne depuis le début des années 1990. L’invasion arménienne s’est soldée par de violents massacres de civils azéris. Par la suite, l’Arménie a appliqué une politique de purification ethnique en déportant la totalité des survivants azéris de leurs terres.
Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azerbaïdjanais vivent dans des conditions précaires en attendant de pouvoir éventuellement récupérer leur biens spoliés par l’Etat arménien.
Les terres et maison laissées à l’abandon ont été "offertes" par l’Etat arménien aux colons installés pour peupler les territoires occupés par l’Arménie.
A plusieurs reprise, les instances internationales ont condamné ce "génocide" et enjoint l’Arménie de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement.
Les organisations nationalistes arméniennes nient les massacres et la déportation d’environ un million d’Azéris et profitent de leurs nombreuses officines implantées dans les pays d’Europe ou d’Amérique pour faire pression sur les instances nationales et internationales afin de bloquer la résolution du conflit.
A l’origine peuplé de 150 000 habitants entre Arménie et Azerbaïdjan, le Haut Karabakh ne comprend aujourd’hui plus que des colons arméniens. 30.000 d’Azerbaïdjanais ont été massacrés, deux millions d’entre eux ont été déportés du HK et des sept régions d’Azerbaïdjan attenantes, prises par les nationalistes arméniens.
Voir également :
– Imprescriptible, base documentaire sur le génocide du peuple azéri
– Nettoyage ethnique, liens sur les purifications ethniques des Azéris (1991-1994 et 1918-1920) par les Arméniens