La dette des Etats va se stabiliser à ses niveaux historiquement élevés selon les agences de notation. Mais celles-ci prévoient moins de dégradations de notes en 2018. Parmi les grands pays émergents, la Turquie cristallisent les inquiétudes.
L’endettement des Etats devrait se stabiliser à 75% du PIB mondial en 2018, selon Moody’s. Un niveau vertigineux surtout comparé à 2008, quand la dette pesait 57% du PIB. Le maintien de la dette publique à ces niveaux élevés au cours des douze prochains mois « tient au fait que les gouvernements vont probablement calibrer l’assainissement des finances publiques de manière à ne pas remettre en cause la reprise économique en cours », poursuit l’agence de notation. « Moody’s s’attend à ce que la charge de la dette souveraine continue à se situer, pour près de la moitié, à un point de pourcentage de son niveau de 2017 ».
Inquiétudes sur la Turquie, le Qatar
S&P Global Ratings a identifié les 5 pays les plus vulnérables face à un resserrement monétaire : la Turquie , l’Argentine, le Pakistan, l’Egypte et le Qatar. La Turquie inquiète toutes les agences. « Le taux de change exerce une forte pression et pousse l’inflation à des niveaux élevés », explique Fitch. L’agence pointe des besoins de financement externe très lourds : 200 milliards de dollars, soit 190% des réserves de changes estimées pour la fin 2017. Une situation de dépendance à l’égard de l’extérieur qui peut dégénérer en crise.
Le Qatar est aussi dans le collimateur, en raison de l’embargo imposé depuis juin par Riyad et d’autres capitales. « Ces restrictions freinent la croissance, font grimper l’inflation et encouragent les sorties de capitaux », souligne Moody’s.
Source : avec lesEchos