20 avril 2024

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« La question arménienne est maintenant à l’ordre du jour » (Turquie/Arménie)

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Question : Vous faites votre première visite officielle en Azerbaïdjan. Pourquoi ?

Abdullah Gül : Nous faisons tous partie d’une même nation. Comme avec l’a déclaré Haydar Aliyev, nous faisons partie de la même nation dans des états différents. Cette seule visite démontre l’importance que notre Etat et moi même attachons à l’Azerbaïdjan. Quand j’ai été élu président, le Président azéri Ilham Aliyev m’a appelé pour me féliciter, ajoutant aussi qu’il serait heureux si je faisais une visite officielle dans son pays. J’ai répondu que j’en serais heureux également.

Question : En mars dernier, les gouvernements des deux pays se sont mis d’accord pour consolider les diasporas azérie et turque. Quelle sera la phase suivante ?

Abdullah Gül : La question arménienne est maintenant à l’ordre du jour. Nous devons expliquer nos arguments et positions de façon articulée. Nous devons prendre des actions communes pour que nos arguments soient entendus. Plus d’un million de personnes vivent en exil ; ils ont dû se refugier à l’extérieur du Karabakh (NDLR : Voir nos dossiers Karabagh et Génocide Azéri). Cependant, si personne ne le mentionne, la tragédie restera une qestion intérieure. Pourquoi ne fait-on pas référence à cela ? Parce que quelques pays sont inconscients de la question. Ce fait doit être présenté au monde ; ils doivent le promouvoir à Washington, Bruxelles, New-York, Strasbourg, Londres et Moscou ; pas à Istanbul ou Bakou.

Question : Pour la première fois, la délégation accompagnant le Premier ministre (aux USA) inclut un général de haut rang dans une visite internationale officielle. Vous attendez-vous à des pas concrets et des décisions lors de la réunion entre le Président américain Bush et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan ?

Abdullah Gül : Il est normal d’inclure un général de haut rang dans une délégation pendant une visite si délicate. (...)

Question : À quel niveau se trouve la sécurité de projets importants comme BTC (Baku-Tbilisi-Ceyhan le pipeline) en ce qui concerne la situation actuelle du terrorisme dans notre pays et dans beaucoup de régions du monde ?

Abdullah Gül : Quand des projets d’une telle ampleur sont réalisés il y a quatre piliers principaux : Économique, ingénierie, politique et sécurité. Actuellement, tout se passe très bien. Les mesures nécessaires sont prises en Azerbaïdjan, Géorgie et chez nous. Rien de mal n’est arrivé jusqu’à présent. Mais c’est un devoir de ne jamais méconnaître cette possibilité et de surveiller de près la situation.

Question : Comment évaluez-vous l’avenir des processus stratégiques et économiques entre la Turquie, l’Azerbaïdjan et l’Asie Centrale maintenant que le pétrole d’Asie Centrale et de la Caspienne a commencé à couler à Ceyhan ?

Abdullah Gül : Nous savons que certains considéraient le projet Bakou-Tbilisi-Ceyhan comme un rêve. Rappelez-vous les premiers jours, relisez les journaux de l’époque ; beaucoup ont dit et ont écrit qu’un tel projet était impossible. Aujourd’hui nous voyons comment cet oléoduc de 1800 kilomètres fonctionne. Le projet a été conjointement inauguré par les présidents des trois pays. Maintenant, le deuxième pillier de ce projet est le gazoduc Baku-Tbilisi-Erzurum. Nous prévoyons l’achèvement de la construction du gazoduc vers la fin de cette année. Le pétrole pompée en Azerbaïdjan atteint maintenant le marché mondial par le Port de Ceyhan. Et si nous regardons plus loin, le pétrole Kazakh qui vient de l’Asie Centrale à Baku dans des camions et est distribué au monde par le BTC. Tandis que j’étais au Kazakhstan, M. Ilham Aliyev est venu à Astana. J’ai été témoin d’accords avec Nazarbayev. Maintenant ce qui est à l’ordre du jour est le chemin de fer Kars-Bitlis-Baku. Ce projet a été discuté et débattu pendant des années ; cependant, nous parlons maintenant de notre travail. Certains ont dit que c’était beau ; certains ont dit que c’était difficile ; d’autres ont dit impossible. Maintenant il est temps de travailler après la longue étape des discussions. Cette étape est finie maintenant. Les fondations du chemin de fer Baku-Tbilisi-Kars sera prêtes dans quelques mois. Les études de faisabilité sont finies. Ce chemin de fer se prolongera vers la Chine. Avec le Projet Marmaray, une cargaison envoyée de Chine atteindra l’Europe et même l’Angleterre via le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan et la Turquie. Tandis que ces projets sont en cours, nous lancerons de nouveaux projets. Nous continuerons à supporter les projets qui contribuent aux intérêts de notre pays et au positionnement stratégique de la région.

Question : Vers la fin de votre mission en tant que ministre des Affaires Etrangères, vous avez supprimé la pratique d’exiger des visas des républiques Turques d’Asie Centrale. Attendez-vous un geste semblable de bienveillance pendant cette visite ?

Abdullah Gül : Nos relations doivent avancer. Nous allons augmenter le nombre de projets d’envergure. Dans un sens, nous avons connecté le Kazakhstan à l’Europe par ce chemin de fer. Pouvez-vous imaginer - la cargaison expédiée de Chine ira en Europe. Comme je l’ai déjà dit, nous sommes des états différents, mais une même nation. Nous avons aussi besoin d’une coopération plus complète entre nos pays. Nous devons ajuster la solidarité et la coopération conformément à nos intérêts. L’Angleterre a une communauté appelée le Commonwealth. Nous devons établir la solidarité entre nous comme cela. Nous ferons aussi des accords de libre-échange. En tant que ministre des Affaires Etrangères de Turquie, j’ai pris la décision de supprimer la pratique d’exiger des visas des républiques Turques. Un jour, ces républiques feront ce même geste de bienveillance. Aussi, nos peuples seront capables de voyager librement. (...) Comme vous le voyez, je me rends en Azerbaïdjan avec un grand nombre d’hommes d’affaires. Nos visites seront comme cela dorénavant. Nous rencontrerons des hommes d’affaires à Bakou et discuterons de nos plans et projets pour l’avenir.

Source : Zaman
Traduction Turquie News


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