19 avril 2024

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100e anniverssaire de la république de Turquie

Le ministre des Affaires étrangères turc joue les médiateurs à Téhéran dans le dossier du nucléaire.

La Turquie tente une nouvelle fois de jouer sa carte dans le bras de fer qui oppose l’Iran au camp occidental. Ahmet Davutoglu, le ministre turc des Affaires étrangères, doit rencontrer ce mardi à Téhéran son homologue Manouchehr Mottaki pour essayer de le convaincre d’accepter la proposition de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’envoyer l’uranium iranien à l’étranger. Sa visite avait été décidée la semaine dernière après que le régime iranien avait annoncé avoir commencé à enrichir son uranium. Mais dimanche, au Qatar, la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, a transmis au premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, le dernier message que Washington souhaitait faire passer à Téhéran.


International

La médiation turque face à l’intransigeance iranienne

Publié le | par Hakan | Nombre de visite 710
La médiation turque face à l'intransigeance iranienne

Pas de résultats concrets

Depuis le début de la crise sur le nucléaire, la Turquie, membre de l’Otan, tout en étant opposée à ce que son voisin iranien se dote de l’arme atomique, ne soutient pas l’option de sanctions supplémentaires et privilégie le dialogue. Le gouvernement islamo-conservateur turc se présente comme le mieux placé, grâce à sa connaissance du pouvoir iranien, pour servir d’intermédiaire et obtenir des concessions. Malgré sa forte implication, la diplomatie d’Ankara n’a pas encore produit de résultats concrets. Toutefois, l’entremise turque est appréciée par ses alliés. « Cette médiation est intéressante, grâce à leurs contacts étroits avec l’Iran, les Turcs ont un accès direct au leadership iranien et à ses différentes fractions, explique un diplomate européen. Ils nous disent qu’il existe encore une volonté de négocier, même si elle est floue. » Selon le représentant européen, « la ligne entre conduire une médiation pure et faire le jeu d’un régime qui en profiterait pour gagner du temps est fine ».

À l’automne, le premier ministre Erdogan avait qualifié le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, d’« ami » et qualifié les craintes occidentales de voir l’Iran détourner son programme civil à des fins militaires de « ragots ». Cette bienveillance affichée avait relancé les critiques d’une Turquie prenant ses distances avec l’Ouest. « Il existe un décalage entre les déclarations publiques, destinées à l’opinion turque et aux pays musulmans, et la teneur du discours, ferme, transmis par les Turcs aux Iraniens, décrypte un autre diplomate européen. Ils cherchent à relayer les intérêts occidentaux, tout en évitant de se fâcher avec eux. »

Engagée dans un rapprochement avec l’Iran, motivée par de profonds intérêts commerciaux et énergétiques, la Turquie se livre à un numéro d’équilibriste délicat. À Doha, Recep Tayyip Erdogan a de nouveau proposé le territoire turc comme plate-forme de transit pour l’uranium iranien. « Si la Turquie est choisie, elle fera ce qui lui est demandé », a-t-il déclaré. Pour Ankara, un tel dénouement serait une victoire diplomatique et conforterait ses ambitions de leader régional. En décembre, l’Iran avait écarté son offre.

Source Le Figaro


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