Un nouveau référendum pourrait ébranler le mur du politiquement correct. En Bulgarie, le parti Ataka réclame un vote populaire afin de faire supprimer le bulletin quotidien d’informations en langue turque de la télévision nationale. Cela au motif que le bulgare est la seule langue nationale de la Bulgarie.
Alors qu’Ankara a officiellement dénoncé ce projet et que l’opposition « de gauche » s’y oppose, le Premier ministre bulgare Boyko Borisov, a déclaré qu’il soutenait l’idée d’un référendum : « Il s’agit d’une situation très délicate. C’est pourquoi j’appuie l’idée de résoudre le problème par un référendum, parce que c’est la manière la plus démocratique de le faire », a expliqué le chef du gouvernement. Il a également précisé qu’il existait déjà suffisamment de contenu disponible en langue turque sur les chaînes régionales et les chaînes de télévision cablées, de même que dans d’autres médias, sans quil soit nécessaire de diffuser une émission par la télévision ou la radio d’État. Il a ajouté de plus qu’il craignait que le maintient de cette émission entraîne « les Rroms à réclamer eux aussi des informations dans leur langue… »
Le bulletin de nouvelles en langue turque en question est diffusé, cinq jours par semaine à 17h00, sur les ondes de la Télévision nationale bulgare (BNT), et ce depuis 2000. Le parti Ataka fait campagne depuis plus de cinq ans afin que ce bulletin soit supprimé car « La langue officielle dans le pays est le bulgare et qu’il n’y a donc pas de place pour une émission en langue turque sur la télévision publique. »
Les Turcs constituent la minorité la plus importante de Bulgarie. Ils représentent presque 10 % de la population.








