28 mars 2024

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France

L’enquête sur la tentative d’incendie de la mosquée turque avance

Publié le | par Hakan | Nombre de visite 961
L'enquête sur la tentative d'incendie de la mosquée turque avance

Si les deux suspects reconnaissent la matérialité des faits, ils sont plus flous sur leurs motivations. Ils nient le mobile religieux.

Ce mardi, au lendemain du placement en garde à vue de deux individus suspectés de la tentative d’incendie qui a visé la mosquée turque de Mâcon, Karine Malara, procureur de la République, a tenu un point presse afin de faire état des premiers éléments issus des auditions. Les deux jeunes majeurs, de 18 et 19 ans, un Mâconnais et un habitant de la rive gauche, sont passés aux aveux. « Ils reconnaissent qu’ils ont acheté un bidon d’essence et, clairement, être les auteurs de l’incendie », a annoncé la magistrate mâconnaise.

Mais hier encore, dans l’attente de perquisitions et de vérifications sur les personnalités des suspects, le mobile qui les aurait poussés à l’acte dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 avril, demeurait encore flou. « Ils excluent clairement le mobile religieux », a cependant précisé Karine Malara. « Mais ils font état de certaines tensions avec la communauté turque, a-t-elle ajouté. « Il faut voir si ce sont des motifs personnels ou une ambiance générale qui les a poussés à commettre ces faits. »

Travaillant dans la région, amis, les deux suspects ne sont pas des « délinquants d’habitude », leurs casiers judiciaires sont vierges.

L’ADN et la vidéo ont parlé

Sans témoin de la scène, l’enquête s’est donc basée sur des éléments de police technique. L’un des individus a pu être retrouvé grâce à son ADN. Son empreinte génétique a été retrouvée sur des fragments du papier toilette utilisé pour la mise à feu. Or celle-ci figurait également dans le fichier national (Fnaeg) depuis que le jeune homme, alors mineur, avait été visé par une procédure n’ayant pas donné lieu à une condamnation.

Le second a été identifié grâce à l’étude menée par le laboratoire de police scientifique de Lyon sur les images de vidéosurveillance. Y apparaît un fragment de la plaque d’immatriculation du véhicule utilisé par les suspects. Le lien a ensuite été effectué.

« Il n’y a manifestement pas eu de volonté de destruction totale de l’édifice vu la manière dont ils ont agi, analyse le procureur de Mâcon. Ils ont voulu, je pense, faire peur, alerter. […] Mais ce sont des faits graves qui méritent une sanction significative ».

Hier en fin de journée, deux options étaient évoquées quant aux suites judiciaires données à l’affaire. La première, la plus probable, devrait permettre un jugement en comparution immédiate ce mercredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Mâcon. La seconde, si les enquêteurs doivent encore préciser certains éléments, pourrait aboutir à une ouverture d’information. Quoi qu’il en soit, les deux suspects risquent gros. Pour ces faits de dégradations volontaires aggravées par deux circonstances (un lieu de culte visé et la réunion), ils encourent jusqu’à dix années d’emprisonnement. Dans l’attente d’un procès, ils sont toujours présumés innocents.

Source : Le JSL


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