Il est loin le temps où Jacques Chirac assistait aux funérailles d’Hafez Al-Assad, en dépit du rôle de la Syrie dans la tragédie libanaise.
Aujourd’hui, la France a définitivement tourné le dos au régime de Damas, comme en atteste le rappel de notre ambassadeur en Syrie.
La position française dans cette crise est au cœur du séjour d’Alain Juppé en Turquie. Le chef de la diplomatie française est à Ankara jusqu’à aujourd’hui, afin d’évoquer avec les dirigeants turcs la crise syrienne et les questions régionales. Le ministre français réitérera à ses interlocuteurs la volonté de Paris de travailler avec la Turquie pour aboutir à une solution en Syrie.
Face à la répression persistante de la révolte populaire contre le régime de Damas, la Turquie, proche allié de Washington au sein de l’Otan, partageant une frontière avec la Syrie, a pris mardi pour la première fois des sanctions en stoppant des explorations de pétrole communes menées en Syrie et en menaçant d’arrêter de fournir de l’électricité à ce pays.
M. Erdogan, qui était un allié politique du président Bachar al-Assad avant la crise syrienne, exprime depuis des mois sa frustration quant à l’attitude adoptée par le régime de Damas au sujet du mouvement de contestation.
Lors de sa visite, M. Juppé « saluera auprès de ses interlocuteurs la décision forte de sanctionner le régime de Damas que viennent de prendre les autorités turques », selon le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Les deux parties évoqueront aussi la situation dans les pays arabes, l’Iran, la candidature d’Ankara à l’Union européenne et la lutte commune turco-française contre le terroriste du PKK (le Parti des travailleurs du Kurdistan).
Source : avec L’Alsace








