Français(e) d’origine turque, je voterai à la Présidentielle de 2012 !
Notre volonté.
Il est difficile d’exister quand on est Franco-Turc.
Surtout depuis que des députés clientélistes ont légiféré, en faisant fi des conclusions des spécialistes de l’histoire turco-ottomane, pour disposer iniquement que : "La France reconnaît le génocide arménien" de 1915 (loi déclarative de janvier 2001)
Durant des dialogues, tout vient sur la table : la situation de la Turquie, bien sûr, mais aussi, en France, les replis communautaires, les inégalités, le danger du racisme...
La principale préoccupation des Franco-Turcs porte aussi sur les discriminations qu’ils subissent en matière de logement, de formation, de travail, d’accès à la culture, etc. Les jeunes Franco-Turcs ont beaucoup de choses à dire.
Nul ne peut ignorer aujourd’hui ces difficultés.
Des dizaines de milliers de fils et de filles d’immigrés d’origine turque sont devenus professeurs, ingénieurs, entrepreneurs, avocats, médecins, fonctionnaires - autant de professions inaccessibles à leurs parents.
Mais la République française a préféré choyer certains de ses enfants plutôt que d’autres. Qui veut que les communautés s’affrontent ? En ne prenant pas en compte la souffrance de ces franco-turcs, les gouvernements successifs persistent à ne pas tenir leur rôle de médiateur et mettent en quelque sorte à l’écart ces habitants.
Les franco-turcs se disent affectés par cette haine des turcs qui est transmise de génération en génération. Il suffit pour cela d’aller voir certains sites internet, d’écouter certaines radios ou lire certains journaux...
Les franco-turcs d’aujourd’hui n’ont pas à raser les murs, car nombre d’entre eux font entendre leur voix avec leurs associations et plus récemment dans les urnes...
Car ils savent bien qu’il leur faut plus que jamais prendre en main leurs affaires et se battre pour changer la politique menée depuis des années par les gouvernements successifs, de gauche comme de droite.
Malheureusement, les voix communautaires deviennent un enjeu électoral. Les franco-turcs préféreraient qu’il soit appliqué le principe d’indifférence aux origines. Or pour l’instant ces étapes ne sont pas dépassées. Ils disent aimer la France, mais une France ouverte.
C’est aux jeunes eux-mêmes de décider comment ils entendent défendre leurs revendications. Il faut le dire clairement : les fils et les filles d’origine turque n’ont guère de chances de vivre et de faire vivre à leur descendance une vie decente s’ils ne prennent pas toute leur place - avec les compromis que cela implique - dans la société française.
A l’inverse, cette dernière n’a guère de chance de sortir de la crise économique, sociale, politique mais aussi culturelle, spirituelle et identitaire qu’elle traverse si elle ampute de l’apport, des énergies et des compétences d’une part non négligeable de sa population.
Cette facilité à s’exprimer sur la Turquie est due au fait que nous sommes absents dans la vie politique en France. Pour corriger cela, nous devons répondre présent dès la prochaine présidentielle du 22 avril (second tour le 6 mai 2012). Il faudra se déplacer aux urnes et voter pour le candidat qui défendra le mieux nos idées.
Tous les citoyens français d’origine turque se mobilisent pour les élections à venir.
Les voix passent par les urnes, alors je vote !
Gökhan, un citoyen franco-turc.