100e anniverssaire de la république de Turquie

Sport

FOOTBALL DEUX VICTOIRES DISSEMBLABLES MAIS UN PROFIL IDENTIQUE

Publié le | par Engin | Nombre de visite 145
FOOTBALL DEUX VICTOIRES DISSEMBLABLES MAIS UN PROFIL IDENTIQUE

FOOTBALL DEUX VICTOIRES DISSEMBLABLES MAIS UN PROFIL IDENTIQUE

1-0 et 2-4. Ce sont les résultats finaux de Turquie-Monténégro et Islande -Turquie. Outre la physionomie de ces scores, ce sont les mises en situations qui ont différé.

La Turquie est en train de prendre une certaine assise. Elle vole de victoire en victoire. Elle peut convaincre de plus en plus, tout en accordant encore quelques intermittences de scepticisme.

TURQUIE-MONTENEGRO : CONTRAT REMPLI À DOMICILE

Les hommes dirigés par Vincenzo Montella ont su négocier la pression devant leur public en prenant le jeu à leur compte.

Sur la pelouse du Samsun 19 May Stadium, Calhanoglu et ses coéquipiers ont su gérer, parfois maîtriser une rencontre avec obligation de résultat. Une évidence qui ne s’est certes traduite que par un petit but d’écart, mais avec des points positifs.
Parmi ceux-ci la cohérence tactique d’un 4-2-3-1 prenant des accents de 4-2-4. Un WM fluctuant qui a prouvé que l’abécédaire turc du ballon rond détient les capacités de jouer sur la variabilité et non sur l’instabilité récurrente. Offrant de cette manière un vrai fond de jeu, avec la possibilité de mettre en difficulté les visiteurs du soir dans le jeu aérien (comme la tête du numéro 9 Baris Yilmaz à la 6ème minute obligeant le gardien à repousser comme il a pu), ou à terre ( plus tard, ce sont deux frappes signées Arda Güler et Okan Kokçu qui ont mis en difficultés les Monténégrins ; le dénouement avec le but d’Irfan Kahveci consécutivement à une circulation de balle à plusieurs tout autour de la surface de réparation monténégrine).

ISLANDE-TURQUIE : BIG MATCH ET CONFIRMATION

Reykjavik. Changement de décor et ambiance radicalement opposée pour les Ottomans pour un programme totalement différent en terme d’intensité, puisque celle-ci fut partagée avec extrêmement de répondant d’un côté comme de l’autre.
Malgré l’ouverture méritée du score par les locaux, les Turcs ont su répondre au but d’Oskarsson (consécutivement à un appel semi-croisé se muant en course en ligne droite sur une ouverture de Mikael Anderson), par une réalisation d’Irfan Kahveci sur un tir du gauche de loin se logeant à mi-hauteur de la cage d’en face, un peu en-dessous de la lucarne de Hakon Valdimarsson. Une égalisation bienfaitrice pour la national team made in Turkey qui, galvanisée, a pu mener au score juste après sur un penalty tiré en contre -pied parfait par Hakan Calhanoglu.

Dans ce match fou âprement disputé, A.Gudjohnsen a pu ramener le score à 2-2 sur un coup de tête et grâce au pressing offensif d’Orri Stein Oskarsson. La suite a démontré que la Turquie était programmée pour se montrer invincible ce soir-là en ajoutant deux autres buts, par Arda Güler puis par Kerem Akturkoglu. A noter l’impact physique énorme de l’avant-dernier cité pour regagner des ballons difficiles ou perdus
Attention toutefois, la première mi-temps a servi d’avertissement pour la suite quant à la rapidité de replacement à la perte du ballon.

Un match nul à l’extérieur et trois victoires consécutives. C’est le bilan de la Turquie dans cette Ligue des Nations. Une épreuve qui semble lui sourire puisqu’elle occupe seule la première place de sa section « League B Group 4 ».

Avec une moyenne de 64/65 % de possession de balle, les joueurs turcs sont mesure d’impressionner de par leur occupation du terrain efficace. Le respect des instructions conjugué à celui du talent est une alchimie difficile. C’est l’exigence première du très haut niveau.

Il semblerait que l’homme du match ait été à chaque fois I.Kahveci. Ne manquons pas de mentionner le capitanat réussi de H.Calhanoglu. Le déplacement en Islande a fourni une statistique des plus intéressantes, inquiétantes pour les futurs adversaires de la Turquie : les quatre buts ont été marqués par les trois principales vedettes et par l’émergent Kahveci qui se découvre dans un rôle de renard des surfaces. Le profil de la « Milli Takim » est en train de bien se déterminer : une équipe difficile à contrer et sachant manier l’effervescence tout en ayant progressé dans la gestion du temps.

Gianguglielmo /Jean-Guillaume LOZATO, professeur d’italien à L’ENSG et à International Paris School of Business,chargé de cours à l’Université Paris-Est. Auteur de recherches universitaires sur le football italien en tant que phénomène de société.


Lire également