Quatre Belges déposent plainte contre des dirigeants israéliens : elles avaient participé en mai dernier à la flottille humanitaire, qui voulait briser le blocus de Gaza par Israël. Une plainte plus que symbolique.
Cette flottille avait subi un assaut violent de l’armée israélienne : 308 balles avaient été tirées et 9 militants turcs avaient trouvé la mort.
Mercredi, les quatre militantes belges qui étaient à bord ont donc déposé plainte auprès du procureur fédéral en vertu de la loi de compétence universelle, Kenza Isnani est la première à prendre la parole. Elle lit les conclusions du rapport de l’ONU sur l’abordage de la flottille par Israël.
L’ONU qui parle de "graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire". Et justement la plainte qu’ont déposée Kenza, Fatima, Griet et Inge, les quatre militantes belges qui ont vécu les évènements de mai dernier, cette plainte invoque des traitements inhumains, une atteinte à l’intégrité physique, une prise d’otage aussi, puisque, des eaux internationales elles ont été amenées en Israël.
Pour Joke Callewaert, avocate des quatre, "c’était une flottille humanitaire qui voulait apporter des biens humanitaires à la population palestinienne. La seule chose qu’ils voulaient faire, c’était briser le blocus et donc on estime que la taille de la flottille, c’est une attaque contre des civils apportant des biens humanitaires et que donc il s’agit d’une violation de la Convention de Genève".
Au Procureur fédéral à présent, plainte en main, de décider si une instruction doit être ouverte ou non... En tout cas, cette plainte se veut plus que symbolique : "Je trouve qu’il doit y avoir une réaction contre cette impunité, donc on espère qu’au moins, un débat peut se faire devant les tribunaux ici en Belgique. Si on dit, on ne peut quand même rien faire et qu’on reste défaitiste, alors ils vont de plus en plus se permettre encore plus de choses et donc on espère qu’un jour, la pression sera telle que effectivement Israël va devoir rendre des comptes".
Une plainte du même type a déjà été déposée par des militants espagnols et turcs, dans leurs pays respectifs et serait à l’étude en Suède.
Source RTBF




