19 avril 2024

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Déclaration de Ahmet Davutoğlu, Premier Ministre de la République de Turquie

Publié le | par Engin | Nombre de visite 471
Déclaration de Ahmet Davutoğlu, Premier Ministre de la République de Turquie

Déclaration de Ahmet Davutoğlu, Premier Ministre de la République de Turquie concernant les Arméniens ottomans qui ont perdu la vie pendant les dernières années de l’Empire Ottoman.

Durant les dernières années de l’Empire Ottoman, de nombreux citoyens ottomans de différentes origines ethniques et religieuses vivant en paix et dans la fraternité depuis des siècles, ont vécu de grandes souffrances laissant de profondes marques dans les mémoires.

En tant que petits-enfants de ceux qui appartenaient à différentes origines ethniques et religieuses et qui ont subis ces souffrances dans les conditions de la Première Guerre Mondiale, nous comprenons ce qui s’est passé, commémorons respectueusement la mémoire des Arméniens ottomans innocents qui ont perdu la vie, et présentons nos condoléances à leurs petits-enfants.

C’est un devoir historique et humain pour la Turquie de veiller sur la mémoire des Arméniens ottomans et leur héritage culturel arménien.

Dans cet esprit, cette année le 24 avril, lors d’une cérémonie religieuse organisée par le patriarcat arménien, les Arméniens ottomans seront commémorés en Turquie, comme il sera le cas partout dans le monde.

Comme il a été mentionné dans le message de notre Président de la République, Recep Tayyip Erdoğan, alors Premier Ministre, publié le 23 avril 2014, il aurait été beaucoup plus marquant que la Turquie et l’Arménie commémorent ensemble les Arméniens ottomans lors d’une cérémonie digne d’eux.

Nous croyons que cette attitude mature et vertueuse serait atteinte, si l’histoire n’est pas instrumentalisée.

La civilisation anatolienne ancienne nous a appris à sauvegarder notre histoire, à commémorer ensemble notre bonheur et notre peine, à panser ensemble nos blessures et à regarder ensemble vers le futur.

Comme je l’ai exprimé dans mon message émis le 20 janvier 2015 à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Hrant Dink, "Il est possible pour deux peuples anciens de se comprendre et d’atteindre la maturité nécessaire pour se tourner ensemble vers le futur".

Aujourd’hui, en vertu de notre responsabilité historique et de notre devoir d’humanité, nous commémorons respectueusement tous ceux qui ont perdu la vie au cours des évènements survenus il y a cent ans, sans faire une distinction entre les souffrances.

Par ailleurs, pour atténuer nos souffrances, une confrontation honnête avec le passé est aussi importante que la commémoration des vies perdues.

Il est possible d’identifier les raisons et les responsables des souffrances endurées durant la Première Guerre Mondiale.

Néanmoins, il est légalement et moralement problématique de tout réduire à un seul mot, d’attribuer la responsabilité uniquement au peuple turc par des généralisations, voire d’y associer un langage haineux.

Aujourd’hui, des traces profondes des exils et des massacres subis par les ottomans turcs et musulmans il y a cent ans restent encore dans les mémoires.

Nier cette réalité et faire une discrimination entre les souffrances, est aussi inacceptable moralement qu’erroné historiquement.

En effet, les années écoulées nous ont montré qu’imposer l’un par rapport à l’autre, des mémoires qui se confrontent ne nous mènera nulle part.

Dans ce cadre, il faut respecter la mémoire et la conscience de tous les citoyens ottomans, et leur tendre l’oreille.

Pour atteindre la vérité, il suffit d’avoir une mémoire juste, de l’empathie, un langage respectueux et une approche censée et objective.

La Turquie, en fournissant un environnement où toutes les opinions peuvent être exprimées et discutées librement et où toutes sortes de documents et d’informations peuvent être examinés, prends des mesures positives vers la construction d’un avenir commun.

En tant que petits-enfants des deux peuples qui ont partagé le même destin commun dans la joie et dans la tristesse il y a cent ans, notre responsabilité commune est de panser les blessures de cents ans et de rétablir nos liens humains.

La Turquie ne restera pas indifférente à cette responsabilité et continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour l’amitié et la paix.

Nous appelons toutes les parties tierces à adopter une approche basée sur une mémoire juste et un avenir commun pacifique plutôt que d’approfondir davantage les blessures historiques.

Avec ces sentiments et ces pensées, nous commémorons une fois encore avec respect les Arméniens ottomans qui ont perdu la vie en 1915 pendant le déplacement et partageons les douleurs de leurs enfants et petits-enfants.


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