Au cours des deux derniers jours, j’ai entendu un grand nombre d’informations et d’analyses sur les relations Turquie-Israël et sur les implications qui en découlent, mais mon attention a été attirée par l’aspect des pertes économiques qui résulteraient d’une rupture totale ou partielle des relations entre la Turquie et Israël. J’ai été particulièrement intéressée par l’analyse d’un expert israélien, selon qui il y a eu dans le passé un véritable changement de politique du côté turc, résultant de l’impossibilité pour la Turquie (jusqu’ici) de faire partie de l’Union européenne ; ceci a fait qu’elle se serait tournée vers l’est, et tenterait de se poser en guide des arabes et musulmans pour compenser.
Il m’est alors venu à l’esprit que nous, arabes et musulmans, sommes malheureusement les consommateurs en première ligne, avec une longue liste de problèmes ; nous ne sommes ni prêts ni capables de changer les faits autour de nous actuellement. Mais réfléchissez avec moi à ce qui vient après le mot “mais” : si nous sommes forcés de rester simples consommateurs de ce que d’autres produisent, si Monsieur Recep Tayyip Erdoğan veut guider l’orient, et si la position prise par la Turquie face à Israël entraine pour elle des pertes économiques ou politiques…Mais si elle sortait renforcée du point de vue économique et politique, et si cela conduisait, à la fin, à la déception et à la fureur d’Israël et des États-Unis et de leurs alliés…
J’ai décidé de lancer une campagne pour encourager à consommer des produits turcs, et à soutenir la position de la Turquie et son audace, même si celles-ci sont motivées par des mobiles cachés, comme le soutiennent certains. D’ici, de Gaza en état de siège, je vous appelle à boycotter notre ennemi et à soutenir ceux qui nous aident.
Le slogan de la campagne sera : je soutiens la Turquie et je boycotte l’Amérique et Israël.
Soyez libre, participez, il y a toujours une alternative.
par Ayesha Saldanha · Traduit par Claire Ulrich· Traduction publiée le 5 Juin 2010
Source/Lien Global voices online, texte originale en cliquant ici
