29 mars 2024

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Acte islamophobe en France ?

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Acte islamophobe en France ?

Le matin de Noël, les responsables de l’association culturelle turque s’aperçoivent que, pendant la nuit, quatre vitres, sur deux fenêtres - dont une donnant sur des toilettes - ont été brisées (lire notre édition du 26 décembre). Malgré la date symbolique, les débats sur l’identité nationale et la votation suisse, la communauté turque refuse aujourd’hui de tout mélanger, voyant dans cet acte de vandalisme plus de la bêtise qu’autre chose. « Au début, je l’avais pris comme un geste raciste, admet Recep Turan, le vice-président de l’association. Mais, jamais, jamais, il n’y a eu de tels actes à Bar-sur-Aube. Nous sommes bien intégrés, il n’y a aucun problème. Là, ça a été fait sciemment avec une canne ou un bout de bois. Il n’y a pas eu de cailloux lancés, on n’a rien trouvé à l’intérieur. »« Jamais, jamais, il n’y a eu d’actes racistes à Bar-sur-Aube »

Depuis cet acte, l’association a reçu beaucoup de coups de téléphone d’autres Turcs de l’Aube qui s’inquiétaient. « Ils ont eu peur, mais nous avons minimisé la chose », temporise Recep. Sur notre forum internet, la réaction, sous le coup de l’émotion, a été sans appel. « S’attaquer à des lieux de culte, quels qu’ils soient, est une forme de lâcheté, et c’est intolérable », lâche le Sniper. « En Turquie, toutes les religions sont acceptées et tout le monde à Istanbul exerce sa religion librement […]. C’est un pays laïc comme la France », témoigne Mikail.

L’enquête avance, mais les faits tels que constatés ne méritent pas que le trait soit grossi. Avis que partage la communauté turque qui pencherait plutôt pour un acte isolé et personnel. Bien que ce soit la deuxième fois dans l’année qu’un tel fait se produise sur la mosquée rue Nicolas-Bourbon, la communauté refuse la victimisation.
« Nous respectons tous les lieux de culte. La veille de Noël par exemple, j’ai vu des jeunes avec des canettes de bière à la main sous le halloy de l’église Saint-Pierre. En tant que musulman, par respect pour une autre religion, ça m’a embêté », affirme Recep. Selon eux, « aucune religion ne tolère les extrémistes ». « Un type qui pose une bombe, c’est pas un musulman, c’est un enc… ! », s’emporte un membre de la communauté turque. « On veut vraiment se faire tout petit », conclut le vice-président.


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