16 avril 2024

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À Dinan, le kebab, c’est une affaire de Turcs

Publié le | par Sophie C. | Nombre de visite 617

Les quatre restaurants kebab de la ville sont tenus par des familles turques. Un hasard ? Pas du tout, explique Halil Kose, qui dirige le restaurant chez Halil. « Le kebab, on est né dedans. »
Entretien

Halil Kose, du restaurant « chez Halil ».

Les quatre restaurants de kebab de Dinan sont tenus par des familles turques. Vous expliquez cela comment ?

Ce n’est pas compliqué. En France, les Turcs, ils sont soit dans le bâtiment soit dans le kebab. Mais c’est vrai qu’à Dinan c’est un peu particulier. Il n’y a ici que quatre familles turques et on a chacun notre kebab. Et ne vous y trompez pas. Même si deux restaurants de kebab ont des noms grecs ¯ le Mykonos et l’Acropolis ¯ ils sont quand même tenus par des Turcs. Comme l’Istanbul, mais lui, c’est plus évident.

Il faudrait donc être Turc pour ouvrir un kebab à Dinan ?

Pas du tout. Il n’existe pas de filière turque (sourire). Mais il faut croire que les Bretons préfèrent faire ce qu’ils savent faire, comme les crêperies ou même les pizzerias. Pour nous, le kebab, c’est naturel. On est né dedans. En Turquie, il y en a partout. Mais là-bas, on l’appelle döner. Chez nous, le kebab, c’est des brochettes d’agneau, comme en Grèce.

Et les kebabs, c’est vous qui les fabriquez ?

On reçoit d’Allemagne les kebabs déjà tout préparés. C’est de la dinde et du veau. Il nous reste à le cuire avec nos grills verticaux. Par contre on fait nos propres galettes. Mais pas le pain qu’on achète à un boulanger.

Est-ce qu’entre vous, vous avez créé une petite communauté turque pour parler du pays ?

On ne peut pas dire. On prend bien un café ensemble de temps en temps, mais pas plus qu’avec les autres commerçants. Dans des plus grandes villes, comme Saint-Brieuc, il y a une vraie communauté turque. Mais à Dinan on est si peu nombreux que nous côtoyons surtout des Français de souche. Enfin, quand on a le temps. Parce que nos restaurants sont ouverts 7 jours sur 7, jusqu’à tard le soir. C’est assez fatigant. Moi, quand j’ai fini, je rentre chez moi et je dors.

Et vous pensez rester en France ou rentrer un jour au pays ?

Maintenant, ma vie, c’est en France. Quand je retourne en Turquie, j’ai envie de rentrer après deux semaines. Je me plais bien à Dinan. Les gens sont très corrects avec nous. Je ne sens pas de tension comme cela peut exister ailleurs en France.

Sources : Ouest France


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