Lobbying & Ingérance arméniens
La Turquie réagit aux campagnes anti-turques des nationalistes arméniens aux Etats-unis
Le gouvernement d’Ehoud Olmert a désavoué la décision prise la semaine dernière par la Ligue antidiffamation, une puissante organisation juive américaine, de reconnaître l’existence d’un « génocide » qu’auraient subi les Arméniens durant la Première Guerre mondiale.
Ehoud Olmert a désavoué cette prise de position.
L’ambassadeur de Turquie à Tel-Aviv, absent, est revenu d’urgence à son poste à Ankara . De son côté, Shimon Pérès, le président, a téléphoné à Recep Tayyip Erdogan, le premier ministre turc, pour lui expliquer qu’il n’était pas question pour le gouvernement israélien d’emboîter le pas de la Ligue antidiffamation.
Une telle attitude reflète le souci de ne pas se mettre à dos la Turquie, le seul pays musulman allié militaire de l’État hébreu.
Sur le front politique, l’État hébreu soutient la candidature de la Turquie à l’Union européenne et a gelé ces dernières années, pour apaiser les dirigeants turcs, ses contacts avec les Kurdes noués dans les années 1970 et 1980.
La Turquie est le plus important partenaire économique de l’État hébreu dans la région et la destination favorite des touristes israéliens.
L’ambassadeur turc Namik Tan a lors d’une interview au quotidien Jerusalem Post demandé que le gouvernement israélien intervienne contre la prise de position de la Ligue anti-diffamation.
En mars dernier, à la Knesset plusieurs députés avaient tenté en vain de faire voter une motion reconnaissant implicitement la qualitéde de génocide aux Arméniens massacrés. Mais cette initiative, qui visait à permettre la participation à une journée internationale de commémoration du "génocide arménien", a été repoussée par le gouvernement.