Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a appelé son homologue turc pour lui présenter ses condoléances et offrir le soutien d’Israël.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a appelé son homologue turc Tayyip Erdogan lundi 24 octobre, afin de lui présenter ses condoléances pour les pertes subies par la Turquie lors du séisme qui l’a frappée, le dimanche précédent. Il a ajouté que l’Etat juif se tenait prêt à apporter son aide.
Benyamin Netanyahou aurait rappelé à Tayyip Erdogan que la Turquie avait envoyé des avions bombardiers d’eau en décembre dernier, afin d’aider Israël à combattre un feu de forêt qui avait fait 41 victimes, et déclaré que son pays était aujourd’hui prêt à aider la Turquie. Par le passé, Israël a déjà envoyé de l’aide à la Turquie, très souvent victime de séismes.
Au moins 279 personnes auraient trouvé la mort dans le tremblement de terre du dimanche 23 octobre, et 1300 personnes blessées. Le séisme de magnitude 7,2 a frappé une région à la population essentiellement Kurde au sud-est de la Turquie.
Il est encore trop tôt pour savoir sic et échange pourrait constituer les prémices d’un rapprochement. Les relations entre l’Etat d’Israël et la Turquie se sont dégradées depuis l’attaque de la flotilla de Gaza en 2010, qui avait fait neuf morts. Préalablement à la normalisation des relations israélo-turques, la Turquie demande des excuses officielles de la part d’Israël, ainsi qu’un dédommagement, ainsi que la levée de ce qu’elle qualifie de « blocus » sur Gaza. Les tensions entre les deux anciens alliés ont atteint un pic le mois dernier, lorsque la Turquie a expulsé l’ambassadeur d’Israël suite au refus du gouvernement Netanyahou de présenter des excuses officielles.
La Turquie a reçu des offres d’aide de la part de nombreux Etats, dont la Chine ou le Pakistan, mais n’a pour l’instant accepté que celles de l’Iran et de l’Azerbaïdjan. Le vice-Premier ministre turc Bulent Arinc, a nié lundi que la Turquie aie refusé l’aide d’Israël : « nos liens avec Israël ne sont peut-être pas tels que nous le souhaiterions, mais il est hors de question de refuser des offres humanitaires. »
« La Turquie est reconnaissante et respecte tous les pays qui ont offert leur aide », a-t-il ajouté. « Mais si l’aide de tous ces pays arrivait à Van, ce serait le chaos. »
Source : Guysen