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Incendie mortel à Bourtzwiller le suspect passe aux aveux

Publié le | par Engin | Nombre de visite 250
Incendie mortel à Bourtzwiller le suspect passe aux aveux

INCENDIE MORTEL À BOURTZWILLER Le suspect passe aux aveux

Avec : L’Alsace.fr

L’unique suspect dans l’incendie d’un immeuble à Bourtzwiller, dans la nuit du 1er au 2 octobre 2017, qui avait coûté la vie à quatre enfants et deux adultes, a fait des aveux circonstanciés au juge d’instruction, un an après les faits. Il a aussi présenté ses excuses dans une lettre.

Aurélien Roellinger, 29 ans, était le seul suspect dans le dramatique incendie d’un immeuble à Bourtz-willer, au cours de la nuit du 1er au 2 octobre 2017 (lire encadré). Deux jours après, il avait reconnu avoir jeté une cigarette tubée dans une poussette au sous-sol de l’habitation, au niveau de la cage d’escalier. Mis en examen pour destruction volontaire par moyens incendiaires ayant entraîné la mort, des infirmités permanentes et des ITT supérieures à huit jours, il avait été incarcéré.

Sept mois plus tard, après la reconstitution, il s’était muré dans le silence, malgré les évidences et les rapports d’expertise qui avaient écarté la possibilité qu’une simple cigarette embrase de la sorte une poussette ignifugée. Pour les experts, l’accident était impossible. Le feu avait bien été provoqué par une main malveillante et un accélérant, en l’occurrence des journaux et des prospectus entassés dans la poussette.

Les parties civiles convoquées chez le juge d’instruction

Ce mercredi, les parties civiles – une trentaine de personnes – ont été convoquées par le juge d’instruction mulhousien Christophe Spery, en présence de la nouvelle procureure de la République, Edwige Roux-Morizot. Le magistrat instructeur leur a appris que le suspect avait passé des aveux circonstanciés quelques jours auparavant. Il leur a ensuite lu une lettre qu’Aurélien Roellinger a rédigée dans sa cellule : il y présente ses excuses et indique partager leur peine et leur émotion.

Cette lettre fait-elle partie d’une stratégie de défense de sa part ? L’homme n’a que peu de chances d’échapper à un renvoi devant la cour d’assises du Haut-Rhin. Il encourt la prison à perpétuité.

Comme le précise son avocat, Me Samir Ayari, « ce n’est pas un revirement de situation. Dès le départ de l’enquête, il avait donné des premières explications. Là, il est allé au bout. Il n’y avait pas de mégot de cigarette, mais un briquet dans sa poche. Il a toujours assumé son rôle, que ce soit lors de ses déclarations en garde à vue ou lors de son interrogatoire en première comparution. Je pense qu’il a juste pris peur et compris l’ampleur du drame au fur et à mesure des jours… »

L’avocat insiste toutefois : il n’y a jamais eu de préméditation. « Il avait passé la soirée à boire avec des copains. Après six heures de garde à vue, il affichait un taux d’alcool dans le sang de plus d’un gramme… On peut estimer qu’il était à plus de deux grammes au moment des faits. Il en avait assez de ce qu’il qualifiait d’“immeuble bordel”. En rentrant, il est descendu, a mis le feu à une poussette et est monté se coucher. »

Une intervention des pompiers « irréprochable »

Aujourd’hui, les investigations sont terminées et les expertises demandées ont été rendues. La thèse de la vengeance sur fond de tensions entre communautés a été écartée.

Lors de la rencontre avec les parties civiles, le juge est aussi revenu sur la conformité de l’immeuble, un temps mise en cause en raison de son ancienneté, l’origine du feu, un foyer unique, et l’intervention des pompiers qu’il a qualifiée « d’irréprochable » … Un relevé d’interventions à la seconde près, retranscrit sur trois pages, liste ainsi les moyens qui ont été déployés la nuit du drame.

La piste d’inconnus présents dans cette cage d’escalier peu avant le drame a également été abandonnée. Les images prises par les caméras avant l’incendie montrent qu’une seule personne est entrée dans l’immeuble : le suspect. Et personne n’en est sorti après l’embrasement, à part les résidents.

« Ce geste est inexcusable. Il ne ramènera personne à la vie, il le sait », martèle l’avocat d’Aurélien Roellinger qui avance néanmoins des pistes pour expliquer son geste : « L’alcool, la séparation avec sa compagne et ses enfants, un endroit qu’il n’aimait pas, une précarité évidente… »

Les expertises psychiatriques n’ont pas davantage décelé chez lui le profil d’un pyromane. L’homme a habité un quartier de Wittenheim, où il était connu de la police. Ces mêmes policiers l’ont reconnu le soir du drame à Bourtzwiller. En 2016, un incendie s’était déclaré dans son immeuble à Wittenheim, un feu alimenté par des journaux auxquels on aurait mis le feu. Il avait été entendu par les policiers, d’autant qu’à l’époque, plusieurs sinistres s’étaient déclarés dans le secteur. « Mais il n’y a jamais eu de poursuites judiciaires » , tempère l’avocat de la défense.

Le procès pourrait avoir lieu au cours du premier semestre 2019.


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