Beziers
Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur et premier président de la République turque l’a voulu ainsi. Le 23 avril est la fête de la souveraineté et des enfants pour les Turcs.
Du coup, ils étaient un peu plus de 600 personnes à s’être réunis dans le centre culturel turc de Béziers pour participer à cette grande fête durant laquelle tous les enfants sont à l’honneur.
« Atatürk dédie cette journée aux enfants, l’avenir des nations, explique Aydin Ramazan, le président de la communauté turque locale qui compte un peu plus de 3 000 ressortissants sur la commune. Il les invite à prendre le pouvoir symboliquement ce jour-là. » Et c’est bien vrai qu’hier, l’enfant était roi au sein de cette communauté.
En Turquie, le jour de cette fête nationale, il arrive même que les enfants soient conviés à occuper les bureaux de certaines personnalités politiques. C’est dire l’importance de cette grande fête.
Hier, lors de cet événement auquel avait été convié le sous-préfet de l’Hérault, Philippe Chopin, mais aussi Élie Aboud, le député de la circonscription, les enfants ont fait de nombreux discours, mais ont aussi offert de très nombreuses danses en costumes folkloriques au public réuni dans la salle.
« Pour certains, assure Aydin Ramazan, cela fait plusieurs mois qu’ils travaillent pour cette cérémonie. Il n’y a pas d’improvisation et beaucoup d’investissement personnel de la part de tous pour que tous les enfants soient vraiment mis à l’honneur. Il faut que cette date soit un grand jour pour eux. » Cette fête des enfants est un grand rassemblement très important pour la communauté turque. Hier, à Béziers, la journée avait aussi ceci de particulier : pour la première fois, des représentants de la communauté gitane de Béziers avaient été conviés à la fête. Et devant le centre culturel, les propos des deux communautés ne laissaient pas de part au doute sur le plaisir mutuel qu’ils avaient eu à se rencontrer. « Cela m’a beaucoup touché, assurait Gino Solès de l’union française des associations tziganes. Nous avons beaucoup apprécié ce geste. »