A l’issue des débats autour de l’accord entre la Turquie et l’Union européenne (UE) sur la crise migratoire, un eurodéputé du parti néo-nazi grec « Aube Dorée » a été expulsé, mercredi, de l’hémicycle du Parlement européen (PE) réuni en session plénière à Strasbourg, pour avoir insulté les Turcs.
Un eurodéputé du parti néo-nazi grec « Aube Dorée » expulsé du Parlement européen
A l’issue des débats autour de l’accord entre la Turquie et l’Union européenne (UE) sur la crise migratoire, un eurodéputé du parti néo-nazi grec « Aube Dorée » a été expulsé, mercredi, de l’hémicycle du Parlement européen (PE) réuni en session plénière à Strasbourg, pour avoir insulté les Turcs.
« Comme l’écrivent des lettrés ottomans : le Turc est un barbare de l’esprit, blasphémateur, borné et sale. Le Turc est comme le chien : il fait le féroce mais quand il doit affronter un adversaire, il s’enfuit », a déclaré l’eurodéputé Eleftherios Synadinos, membre du parti néo-nazi grec « Aube Dorée ».
« J’ai pris une décision de principe. Il y a de plus en plus de personnes (au Parlement, ndlr) qui essayent de franchir des lignes rouges pour tenter de rendre le racisme acceptable », a expliqué le président social-démocrate du PE, Martin Schulz.
M. Schulz a menacé l’eurodéputé Eleftherios Synadinos de faire intervenir les huissiers pour lui faire quitter manu militari l’hémicycle strasbourgeois. Le membre d’ »Aube dorée » s’est finalement résolu à partir de lui-même.
Le président du PE a également admonesté le parlementaire français d’extrême droite Bruno Gollnisch qui s’agitait sur les bancs de l’hémicycle dans le but d’exprimer son opposition à une telle décision.
« M. Gollnisch, si vous n’arrivez pas à vous calmer, nous allons vous administrer un tranquillisant ! », lui a lancé M. Schulz.
Au-delà de cet incident, le long débat parlementaire sur les conclusions du sommet extraordinaire de Bruxelles s’est déroulé dans un climat particulièrement houleux. Les eurodéputés ont vivement critiqué l’accord de principe conclu mardi entre l’UE et la Turquie, accusant les dirigeants européens d’avoir « cédé au chantage » d’Ankara en échange de son aide pour gérer la crise migratoire.
De la droite à la gauche, des Verts aux populistes eurosceptiques en passant par les libéraux, nombre de parlementaires ont tiré à boulets rouges sur ce projet d’accord qui prévoit notamment une nouvelle aide financière de l’UE à la Turquie.
« Nous donnons les clés des portes de l’Europe au sultan Recep Tayyip Erdogan », n’a pas hésité à déclarer le chef des libéraux Guy Verhofstadt.
Source : Xinhua