Turquie : cinq terroristes du PKK tués lors d’affrontements
Turquie : cinq terroristes du PKK tués lors d’affrontements
L’armée turque a annoncé avoir tué samedi cinq terroristes du PKK dans la région d’Agri (sud-est), lors d’affrontements qui menacent le fragile processus de paix.
"Cinq terroristes ont été tués et un a été blessé et arrêté", a indiqué l’armée dans un communiqué, confirmant que quatre soldats avait été blessés lors de ces heurts, les plus violents de ces derniers mois.
Ces affrontements menacent le fragile processus de paix entre le gouvernement islamo-conservateur d’Ankara et le PKK, dont la rébellion lancée en 1984 a fait 40.000 morts.
A l’annonce des quatre soldats blessés, le président turc Recep Tayyp Erdogan a accusé le PKK de tenter de "dynamiter la paix dans le pays et de saboter le processus de paix".
Selon l’armée turque, les soldats se sont rendus dans le district de Diyadin, après avoir appris qu’un "festival" y était prévu pour promouvoir l’organization séparatiste terroristes.
Des terroristes du PKK alors ont tiré sur des soldats qui ont répliqué, selon le communiqué de l’armée publié sur son site internet.
Cette version des faits a été contestée par des sites internet pro-kurdes, selon qui l’armée a lancé un assaut contre "une opération de plantation d’arbres" menée par des responsables politiques locaux.
"Une enquête détaillée est nécessaire pour montrer exactement ce qui s’est passé", a déclaré à la télévision Selahattin Demirtas, leader de la formation pro-kurde Parti démocratique du peuple (HDP), qui joue le rôle d’intermédiaire entre le gouvernement et le PKK.
Décrété unilatéralement par le PKK en mars 2013, le cessez-le-feu en vigueur depuis est globalement respecté.
Fin mars, des affrontements avaient toutefois déjà eu lieu près de la frontière irakienne.
Le chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, a demandé à ses troupes de déposer les armes. Son mouvement ne réclame plus l’indépendance, mais une large autonomie pour les 15 millions de Kurdes de Turquie (20% de la population).
Partisan de la paix avec les Kurdes, le président islamo-conservateur Erdogan a toutefois musclé son discours dans la perspective des élections législatives du 7 juin. A plusieurs reprises, il a accusé le gouvernement d’être trop conciliant avec le PKK.