Septante-cinq millions de Turcs vivent en Turquie, et six à l’étranger, dont trois millions et demi en Allemagne : « cette population importante peut avoir des attentes différentes de la population turque de Turquie », insiste Mehmet Köse.
Les deux millions et demi d’électeurs turcs de l’étranger, peuvent participer à la toute première élection du président de la République au suffrage universel, qui se déroulera en deux tours, les 10 et 24 août prochains. Cette masse électorale pourrait peser sur le résultat final d’un scrutin pour lequel un seul candidat est actuellement déclaré : Ekmeleddin Ihsanoglu, 70 ans, pour le Parti républicain du peuple (CHP, laïque) et le Parti d’action nationaliste (MHP).
Le Premier ministre islamiste, Recep Tayyip Erdogan, a posé sa candidature également tout en précisant qu’il respecterait la règle interne de son parti, l’AKP, qui interdit l’exercice de trois mandats d’affilée. Et le président Abdullah Gul, également de l’AKP, vient de déclarer qu’il ne briguerait pas, lui, un second mandat.
La voie est donc libre pour le Premier ministre qui a, ces derniers mois, entrepris une « tournée des popotes » européennes qui l’a mené en Allemagne, en Autriche, aux Pays-Bas, en France, et en Belgique.
Des incidents ont marqué ces visites où des opposants ont dénoncé le caractère autoritaire de son régime. Les « attentes différentes » des Turcs d’Europe et de Turquie sont aussi politiques.
Source : avec avenir.be