L’instance représentative des musulmans de France devait élire son bureau dimanche 23 juin 2013. Un accord avait été trouvé samedi entre fédérations proches de l’Algérie, du Maroc et de la Turquie, mais a volé en éclats dimanche
Pourquoi l’élection est-elle reportée ?
Samedi 22 juin, un accord avait été trouvé entre les grandes fédérations de l’islam de France pour établir la liste des candidats à la présidence collégiale (six membres) et aux postes de chargés de mission du Conseil français du culte musulman (CFCM). Elles devaient la soumettre le lendemain au nouveau conseil d’administration réuni au grand complet à Bagnolet (Seine-Saint-Denis).
Cet accord était survenu deux jours après une polémique entourant la candidature de Chems-Eddine Hafiz, avocat de la Grande mosquée de Paris (proche de l’Algérie). Celui-ci était critiqué par le Rassemblement des musulmans de France (proche du Maroc) pour ses liens avec le Front Polisario, mouvement politique armé luttant pour l’indépendance du Sahara occidental annexé par le Maroc depuis 1975.
Dimanche, pourtant, le vote n’a pas pu avoir lieu. Côté Grande mosquée de Paris, on met en avant les prétentions exagérées du Comité de coordination des musulmans turcs de France, soutenu par le RMF. « Nous nous sommes mis d’accord pour que chacun préside à tour de rôle le CFCM pendant deux ans, et pour créer un troisième poste de vice-président à l’intention de Chems-Eddine Hafiz. Tout le monde s’est embrassé et est parti de son côté », rapporte Abdallah Zekri, membre de la délégation de la GMP et président de l’Observatoire des actes anti-musulmans au sein du CFCM. Mais dimanche matin, coup de théâtre, les Turcs ont demandé à présider les premiers, et à avoir plus de postes encore.
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