16 avril 2024

67 visiteurs en ce moment

100e anniverssaire de la république de Turquie

Europe

Allemagne : procès du gang des néonazis tueurs de Turcs

Publié le | par Ufuk | Nombre de visite 181

Photo non datée de Uwe Mundlos, Beate Zschäpe et Uwe Böhnhardt. Les deux garçons se sont suicidés en 2011. Crédits photo : HANDOUT/REUTERS

Seule survivante d’un trio de marginaux accusés de dix meurtres de 2000 à 2007, Beate Zschäpe comparaît devant ses juges.

Murée dans le silence depuis novembre 2011, Beate Zschäpe comparaîtra menottée aux mains et aux pieds ce lundi au tribunal de Munich. Seule survivante du trio de tueurs néonazis de la NSU (Underground national-socialiste), cette brune aux traits juvéniles derrière de fines lunettes sera jugée pour participation à des meurtres dans l’un des plus grands procès de crimes racistes de l’après-guerre en Allemagne. Baptisée « Action brochette de kebabs », la série de dix meurtres commis par le groupuscule a révulsé l’Allemagne et provoqué une prise de conscience outre-Rhin sur les violences dont sont capables les cellules de fanatiques du IIIe Reich.

Sans père, ballottée entre sa grand-mère et une mère sans fibre maternelle, Beate Zschäpe se décrit comme « orpheline » depuis qu’elle a perdu sa « famille » : ses deux complices, Uwe Mundlos et Uwe Böhnhardt, qui se sont suicidés pour échapper à la police. Elle était l’amante, tour à tour, de ces deux skinheads épris de musculation et aux tatouages explicites, qui éveillaient les soupçons des voisins. Elle les avait rencontrés dans une Kameradschaft, une « fraternité » néonazie, en ex-RDA. Elle est décrite comme ouverte et aimable. Son rôle consistait à désamorcer les soupçons sur les activités du trio entré en clandestinité en 1998. Zschäpe expliquait être fiancée avec l’un des deux hommes alors que l’autre se faisait passer pour son frère.

Suicides dans un camping-car

Elle se livre à la police le 8 novembre 2011 en se présentant au commissariat de la ville de Zwickau, en ex-Allemagne de l’Est. « Je suis celle que vous cherchez », indique-t-elle simplement après avoir mis le feu à son appartement pour tenter d’effacer les preuves de ses crimes. Quelques jours plus tôt, la police avait retrouvé les corps de ses complices suicidés dans leur camping-car alors que l’étau des enquêteurs se resserrait sur eux après une attaque à main armée.

Lire la suite sur Le Figaro

+ de détails sur Metro France (Stéphane François, spécialiste des mouvements d’extrême droite, revient pour Metro sur le parcours de la cellule Clandestinité national-socialiste (NSU) Stéphane François est chargé de recherche au CNRS.).


Lire également